Le FFSG dénonce la diversion du CNT avec le Projet de Constitution

Le Coordinateur national du Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG), Abdoul Sacko, a réagi à la présentation de l’avant-projet de Constitution par le Conseil National de la Transition (CNT), qualifiant l’événement de « théâtre » destiné à détourner l’attention du peuple des véritables enjeux du pays.

Cet acteur de la société civile a souligné que cette présentation représentait non seulement un manque de respect envers les préoccupations publiques, mais aussi une distraction face à la réalité quotidienne des Guinéens.

Selon lui, la priorité devrait être de remédier aux graves problèmes qui affligent le pays, tels que la pauvreté croissante, l’insécurité galopante, le chômage élevé et les violations des libertés fondamentales.

Par ailleurs, le coordinateur du FFSG a dénoncé le fait que le projet de Constitution, élaboré sur une période de plus de deux ans et demi, semble ne pas apporter d’innovations significatives. Il a accusé les autorités de dilapider des ressources publiques au lieu de se concentrer sur un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Il a également critiqué l’ignorance de certains articles de la charte de la Transition, indiquant que cela reflète un mépris pour les lois et les engagements pris par le gouvernement actuel.

« Ignorer l’article 46 et d’autres articles de la charte de la Transition, malgré les souffrances endurées par les Guinéens sous les trois ans du CNRD, témoigne de la dominance des forces du mal sur le bien dans la gouvernance actuelle, ainsi que du mépris pour la parole publique et le manque d’intérêt pour les lois et les engagements. C’est surtout une autre stratégie de dilapidation éhontée des ressources publiques, engagée dans le seul but de perdre du temps et de s’enrichir malgré la souffrance du peuple », a-t-il dénoncé.

L’acteur de la société civile a exprimé des doutes quant à la valeur réelle de ce projet de Constitution, s’interrogeant sur son originalité et sa capacité à rassembler les Guinéens. Selon lui, l’effort aurait pu être accompli en quelques mois plutôt que d’étirer le processus sur une période aussi longue. Une démarche qu’Abdoul Sacko a qualifiée de « simple stratégie pour gagner du temps tout en enrichissant certains individus ».