Lansana Kouyaté, candidat du PEDN à l’élection présidentielle : « une jeunesse sans perspectives est une bombe à retardement »

il y a 6 heures 40

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Le Parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) a officiellement présenté Lansana Kouyaté comme candidat à l’élection présidentielle prévue en Guinée le 28 décembre prochain. La cérémonie, riche en couleurs, a eu lieu ce samedi, 1^er novembre 2025, au siège national du parti à Ratoma centre, à Conakry. L’ancien Premier ministre de feu Lansana Conté sera à sa troisième participation à la course à la présidentielle pour un projet de société portant sur 8 axes : cohésion sociale, éducation nationale, santé pour tous, emploi des jeunes, autonomisation des femmes, bonne gouvernance, souveraineté alimentaire et stabilité de la monnaie, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Le président et candidat du PEDN aura la lourde tâche de défendre le projet de société de son parti afin de convaincre les électeurs à travers le pays.

Dans son discours devant les militants et sympathisants, les délégués et fédéraux, Lansana Kouyaté a exposé le projet de société son parti. « Les partis, quand c’est dirigé par quelqu’un, dès qu’il disparaît de la scène politique, le parti tombe. Tous les partis ont suivi cette voie. J’ai dit que si le PEDN doit ne pas survivre au premier président, ce n’est pas la peine qu’on commence. Ce parti n’est pas le mien, c’est le vôtre, toutes celles et tous ceux qui militent, c’est pour vous tous. Oui, j’ai passé assez de temps à l’extérieur, mais il n’y a pas meilleur service qu’on rend à son pays que de le servir avec un idéal. Le travail pour les jeunes, le travail pour les femmes, c’est la clé. Si la jeunesse reste sans perspectives, c’est une bombe à retardement. Si les femmes demeurent marginalisées, c’en est une autre », a déclaré M. Kouyaté.

La promotion de la bonne gouvernance, la gestion équitable des ressources du pays, sont au centre des préoccupations de Lansana Kouyaté, qui estime que le pays doit cultiver l’esprit d’équité. « Ce pays a été souvent divisé. Mais, je vous dis, il y a ceux qui sont riches, il y a ceux qui le sont moins, et ceux qui ne le sont pas du tout. Alors, comment faire ? Faut-il interdire aux riches de s’enrichir honnêtement ? Non, toute société est faite comme ça, il ne s’agit pas d’enrichissement illicite, il ne s’agit pas de détournement, il s’agit véritablement de la sueur du front, de l’imagination. Il y a des pays au monde qui ont misé totalement sur le rapprochement de ces deux couches, ceux qui ont et ceux qui n’ont pas. L’écart doit être faible. Ça fait partie de notre projet de société », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, Lansana Kouyaté promet de mettre fin à la discrimination des femmes, s’il est élu président. « Pour que les femmes soient libres et que la discrimination au détriment des femmes soit totalement bannie dans ce pays. On le peut, si on veut. Je veux que les jeunes qui pensent qu’ils confient leur sort au sort, leur destin au destin, qu’il n’y a pas de fatalité. On peut tous arriver, pourvu qu’on fasse les choses en leur temps. Soyez sûrs que même s’il est lourd dans mes mains, mais je le porterai avec vaillance, avec conviction. Pour que, encore une fois, les jeunes aient du travail. Nous allons créer le plein emploi dans ce pays », a-t-il promis.

En outre, Lansana Kouyaté a déclaré avoir une solution au manque de liquidité en Guinée. « Le franc guinéen se fait rare, nos banques ont des difficultés. En 2007, Premier ministre, j’ai trouvé la Guinée dans la même situation. J’ai dit que ce n’était pas faisable, ce n’était pas acceptable. La Banque centrale devait un montant abyssal aux banques primaires, aux banques commerciales secondaires. Ces banques ne respectaient plus les chèques émis par les clients, les clients ne déposaient plus leur argent à la banque. Il y avait des caveaux sous les lits, même sous la terre, où on gardait l’argent. Aucun pays ne peut se développer dans cette situation. Ce qui a été possible en 2007 peut être possible aujourd’hui. Mais, ça nécessite des choses, on prend conscience et on prend les décisions qu’il faut pour le faire », a-t-il laissé entendre.