Laboratoire Guinéo Allemand : un dialogue médical pour lutter contre les hépatites en Guinée

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Le cabinet Guinéo-Allemand, à travers son laboratoire, a réuni hier, vendredi 19 septembre 2025, des médecins, spécialistes des maladies infectieuses, responsables sanitaires et représentants des sociétés d’assurances autour d’un dialogue médical, sous le thème : « Diagnostic des hépatites, une étape cruciale dans la lutte contre la maladie ». La rencontre a eu lieu au Centre national de perfectionnement à la gestion (CNPG), a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

L’objectif de cette rencontre médicale était d’initier un dialogue constructif entre les cliniciens et les biologistes afin que le diagnostic puisse être posé et que le traitement puisse être également orienté sur des formes d’hépatites existantes en Guinée.

Cette rencontre a ouvert des perspectives de dialogue entre les différents acteurs de la prise en charge et des discussions sur une maladie encore trop méconnue et sous-diagnostiquée en Guinée.

Dr Mohamed Lamine Yansané, Directeur général adjoint de Laboratoire Guineo-Allemand

« Le rôle du laboratoire, c’est de donner un soutien aux médecins pour pouvoir orienter cette prise en charge. Au-delà de la prise en charge, on a aussi le volet vaccination qui est fortement encouragé. Mais, même pour aller à la vaccination, le dépistage est un élément extrêmement important pour voir qui on doit vacciner et qui on ne doit pas vacciner. Si je prends le cas de l’hépatite B, c’est les mêmes éléments de prévention que pour le VIH-SIDA. C’est une maladie qui se transmet sexuellement, c’est une maladie qui se transmet avec les objets tranchants. Donc, c’est une maladie où les précautions élémentaires s’avèrent. Mais le plus important dans le domaine de la prévention, c’est la vaccination. Donc, le dépistage et la vaccination vont concourir à limiter le nombre de cas. Et pour ceux qui seront positifs, actifs, il y aura également l’État qui met à disposition des médicaments de bonne qualité pour pouvoir soigner ces malades », a dit Dr Mohamed Lamine Yansané, directeur général adjoint de Laboratoire Guineo-Allemand.

Lors de cet échange, les médecins spécialistes ont mentionné que les hépatites touchent une grande partie de la population guinéenne et elles sont souvent non diagnostiquées. Selon les experts, il y a 5 types d’hépatite A, B, C, D et E.

Dr Ismaila Baldé, médecin chef de la Laboratoire Guineo-Allemand

« La voie de transmission la plus fréquente, c’est surtout la voie sanguine, autrement dit la transmission à travers le sang et aussi, il y a la voie sexuelle. Ce sont les deux principales voies. Maintenant, quand on dit la voie sanguine, par exemple, une mère qui est porteuse du virus peut transmettre à son enfant à la naissance. Et aussi, l’usage des drogues, surtout actuellement, c’est un phénomène qui est très fréquent et qui est vraiment dangereux. Les toxicomanes, ceux qui utilisent les drogues par voie UV, de manière générale, ce sont des personnes qui partagent les seringues. Donc, d’une personne à l’autre, on peut être contaminé. Aussi, à travers un rasage, un rasoir bic, on l’utilise, on se blesse avec, notre camarade vient, on le lui donne, et lui aussi, à travers ce rasoir contaminé, il peut l’avoir. Mais aussi, un facteur très important, c’est au niveau des agents de santé. On va parler là des accidents d’exposition de sang. Autrement dit, dans notre pratique quotidienne, notamment les infirmiers et infirmières, en faisant une injection, si jamais on injecte une personne qui est contaminée, et après on se blesse avec la même aiguille, facilement on peut contracter la maladie », a expliqué Dr Ismaël Baldé.

Selon Pr Mohamed Saliou Sow, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Donka, les hépatites sont plus fréquentes en Guinée que le VIH. Cependant, il assure que cette pathologie est la prévalence la plus élevée dans les prisons.

Pr Mohamed Saliou Sow, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Donka

« Les hépatites posent actuellement un problème de santé publique. Ce sont des maladies très fréquentes, qui sont plus fréquentes actuellement que le VIH. Puisque quand on regarde la prévalence des hépatites, comme nous l’avons dit, elles sont, selon les études factuelles qui sont faites un peu partout, autour de 8 à 10%. Les hépatites sont des maladies qui sont dues à des micro-organismes, des micro-organismes variés, notamment le virus A, B, C, D et E. Tous ces virus-là, le B, le C et le D ou Delta sont les plus méchants en termes simples. Il est important de se rendre compte que ce sont des maladies qui sont très fréquentes en Guinée, surtout dans nos prisons où nous avons une prévalence très élevée par rapport à la population générale. On a fait des études dans les différentes prisons et on a remarqué que la prévalence est élevée », a-t-il confié.

Selon les spécialistes, 54 millions du virus d’hépatite B et 54 millions du virus d’hépatite C et le total de nouvelles infections est estimé à 2,2 millions en 2024, contre 2,5 en 2019. Plus de 6 millions, 6 000 nouveaux cas par jour, donc au moins 6 000 personnes s’infectent par voie de ces hépatites avec un total de décès qui est estimé à 1,3 million de décès 23% pour l’hépatite B et 17% pour l’hépatite C et seulement 13 à 20% sont sous traitement.

À l’issue des échanges, des préoccupations et des recommandations ont été formulées afin de lutter contre cette pathologie.

Moussa Konaté pour Guineematin.com

Tél : 621016809

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