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Considéré comme l’un des plus grands réservoirs de primates de la république de Guinée, la population chimpanzés aurait nettement augmenté ces dernières décennies dans la région administrative de Labé. Tout porte à croire que la zone du Bafing Falémé qui s’étend de Téguèréya dans Mamaou, Kansaghil dans Tougué, Koin centre, Kouratongo, Fello Koundoua, Gadha Woundou, Koubia et Balaki reste et demeure un endroit paisible pour ces animaux qui se développent tranquillement selon l’inspection régionale de l’environnement.
« Quand on parle de chimpanzés, je me plais à répondre surtout actuellement parce que la population de chimpanzés a augmenté dans la région administrative de Labé. Ils étaient à un moment menacé de disparition mais on les a introduits dans la liste des espèces intégralement protégées depuis plus de 10 ans. Ce, suite à la menace. En 2022, quand on a fait la réunion de cadrage, sur l’inventaire de chimpanzés dans le parc moyen Bafing ; dans la zone du parc seulement, il y avait environ 5 000 chimpanzés recensés pendant les sept ans. Et actuellement là où nous parlons ce n’est pas d’abord évalué mais forcément il y a eu une augmentation. Donc, on est plus au dénombrement maintenant nous sommes à la phase de protection », explique Mamadou Kobera Diallo, l’inspecteur régional de l’environnement de Labé.
En dehors du parc Bafing Falémé, les chimpanzés se développent également dans la zone périphérique de la capitale du Fouta Djallon. « Vous savez, les chimpanzés bougent. Ils migrent parfois pour venir chercher à manger et il y en a qui restent ici. A Labé, il y a des chimpanzés à Diari, yen à Kalan (où ils sont plus fréquents) et à Kouramangui. Et là, pendant la période de sécheresse et de difficultés, ils restent réfugiés dans les quelques galeries existantes. Maintenant, quand il y a la cherté de la vie, ils descendent dans les villages pour chercher à manger. C’est pour cela que souvent il y a des conflits qui sont nés à la recherche de la nourriture pour les chimpanzés », souligne M. Diallo.
Des chimpanzés qui sont maintenant obligés de sortir chercher à manger parce que des citoyens ont fini par transformer leur nourriture en fonds de commerce déplore l’environnementaliste. « Si aujourd’hui le Laaré(nourriture de chimpanzés) ce sont des camions qu’on charge, le Nérè, le Botto, … si tout ce qu’on peut prendre en brousse comme fruits sauvages est cueilli et vendu, eux ils vont manger quoi ? Les oranges qu’on mange en ville, les mangues, … C’est pourquoi, souvent ils viennent dans les villages. Et quand ils viennent dans les villages, le malheur est que ce sont les enfants qui cherchent à les pourchasser et non les adultes. Et c’est ce qui est regrettable. Voilà pourquoi on dit souvent que les chimpanzés ont attaqué des enfants. Cela ne se passe jamais dans la brousse, c’est toujours dans les villages quand les chimpanzés viennent chercher à manger. », précise l’inspecteur régional de l’environnement de Labé.
A la question de savoir si les chimpanzés ne sont plus menacés à Labé, Kobera Baldé reste perplexe. « A Tougué, même dans le parc, un monsieur a tiré sur un chimpanzé il y a moins de deux mois. On l’a arrêté et il a reconnu le forfait et finalement il a été libéré après avoir fait quelques semaines de prison. On a regardé ce que les textes disent et on a appliqué. Dans la région de Labé, ils ne sont pas visiblement abattus mais on ne les voit plus là où ils venaient habituellement. Ce que, s’ils ne sont pas abattus, ils sont menacés. Sinon ils tournent d’habitude dans les environs. Mais quand ça fait une année, deux ans qu’ils ne viennent pas malgré les difficultés qu’ils rencontrent en brousse ; ce que soit ils sont partis loin où ils sont menacés et n’osent plus venir »,déclare-t-il.
Face à cette situation, il serait nécessaire de mettre en place un système rapide de restauration du couvert végétal de la région afin de faciliter la survie de ces animaux en voie de disparitions dans bien d’endroits.