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Décidément, la transition guinéenne, contrairement à celle en cours dans les États membres de la fameuse AES, est bien appréciée des partenaires bi et multilatéraux du pays. Cela, en dépit des critiques des opposants qui débitent sur l’accaparement par le pouvoir militaire de toutes les libertés fondamentales. Cette critique a très peu de résonance à l’étranger, notamment au sein des organismes internationaux. C’est du moins l’impression qu’on a avec le communiqué de l’OIF, qui tresse des couronnes au régime militaire de Guinée. Mieux, pas un seul mot sur une éventuelle candidature du Président du CNRD. Une candidature, faut-il le rappeler, qui empoisonne le débat national. L’OIF semble n’en avoir cure. On peut subodorer que l’institution dirigée par la Rwandaise a déjà sa position. Une position très favorable qu’on peut lire entre les lignes de ses déclarations et agissements. Celle d’accompagner la dynamique qui prend forme en Guinée, et qui est soutenue jusque dans l’entourage très proche du patron de l’exécutif guinéen.
Pour revenir à la décision de la Francophonie, l’organisation loue, sans détours, les efforts fournis par le CNRD dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel. Bien qu’elle exhorte celui-ci à continuer à faire des efforts pour améliorer l’exercice des libertés.
Dans le même communiqué abondamment relayé dans la presse, l’OIF insiste sur la levée de toutes les sanctions contre la Guinée et l’autorise par la même occasion à reprendre sa place au sein de l’institution, dès début octobre, à l’occasion de son Assemblée générale prévue à Paris du 04 au 05 octobre.
Dr Morissanda Kouyaté à l’honneur, quoiqu’on dise !
Cette levée de sanctions, est aussi une victoire pour la diplomatie guinéenne qui se bat pour le retour du pays sur la scène internationale. Ce, après la condamnation unanime et l’isolement du pays, suite au coup d’Etat du 05 septembre qui a écourté le troisième mandat d’Alpha Condé.
En effet, le patron de cette diplomatie, Dr Morissanda Kouyaté peut à juste titre exulter.
« Le résultat est le sien. C’est le fruit de ses efforts, incontestablement avec le soutien de son patron au palais Mohamed 5 » se délectent des spécialistes des relations internationales.
« Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, le ministre des Affaires étrangères, il faut reconnaître, abat un effort considérable pour, d’une part, atténuer les sanctions contre la Guinée, et d’autre part, œuvrer pour la levée des sanctions prises contre le pays après le coup d’État .il réussit bien cela dans un contexte géopolitique pourtant embarrassant ou les puissances mondiales se livrent des guerres par procuration », soutiennent les mêmes interlocuteurs.
Dans tous les cas, pour les militaires, cette décision de l’OIF est un pas dans la bonne direction. Peut-être un quitus à une éventuelle candidature du Général Mamadi Doumbouya aux prochaines échéances électorales, entonnent non sans conviction les soutiens du pouvoir.
Mognouma Cissé