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Nous sommes sur la route du Niger, précisément sur la bretelle qui sépare le carrefour Mafanco, du rond-point du marché de Madina. A ce niveau, quand on pose le regard sur la chaussée en béton, récemment reconstruite, on remarque une différence de tons. L’un, comprend la partie où le béton est compact, au point de présenter une surface, homogène et lisse, qui brille. L’autre, par contre, et c’est généralement le plus remarquable des deux, se reconnaît à son aspect plus clair. Sa surface est irrégulière. Des morceaux de granite sont apparents sur toute sa surface. A telle enseigne, qu’on a l’impression d’être sur une chaussée gravillonnée. Et c’est là où on commence à s’interroger. Pourquoi le granite et une fine poussière de sable sont-ils si apparents, sur une partie de la chaussée et non sur l’autre ? Serait-ce dû au mélange du béton ou au dosage du ciment ? A la quantité ou à la qualité des matériaux ? Autant de questions que le néophyte ou le citoyen lambda peut se poser, sans avoir la réponse. C’est au-dessus de sa compréhension, dira-t-on. Et d’ailleurs, qui pour lui répondre ? Quand beaucoup pensent que ce n’est pas son problème ; qu’il ne doit pas s’en préoccuper. Ce sont des choses qui ne le regardent pas, qui dépassent son entendement.
Et pourtant, on se trompe lourdement en pensant ainsi. Le citoyen, de quelque rang qu’il soit, est concerné par la route. N’est-ce pas qu’elle est faite pour lui, qu’elle est une composante des travaux publics, qui appartiennent donc, à tout le monde ?
Il y a lieu de prendre en compte, toute l’importance que revêt une route. Non seulement, du point de vue de son utilité, mais aussi de son coût titanesque. Il est indéniable que la route est une infrastructure d’utilité publique. En conséquence, elle constitue un sujet commun à tous, du simple citoyen au décideur, en passant par ceux qui la construisent. Tout le monde est concerné. Chacun a son mot à dire là-dessus : sa protection et sa préservation concernent tout le monde.
A propos de route, nous devons admettre que les nouvelles autorités n’ont pas lésiné sur les moyens, pour réaliser toutes ces infrastructures routières, depuis leur arrivée au pouvoir, en septembre 2021. Ces chantiers sont une illustration de leur engagement à développer notre pays. Aussi, doit-on attendre des entreprises adjudicatrices des marchés de construction de routes, qu’elles travaillent avec toute la qualité requise. Pour que les énormes investissements consentis dans le domaine, ne soient pas vains. Or, des citoyens qui sont loin d’être des experts ou des ingénieurs, ne se privent pas d’exprimer quelques réserves, à la vue de ces types de réalisations. Comme le cas présent que nous montrons ici et d’autres encore, à travers la ville. On cite les exemples de Hamdallaye rond-point, à partir des rails ; la transversale en face du cimetière de Bambéto et bien d’autres encore. L’opinion se demande si ces endroits vont tenir le pari de la longévité. Vont-ils se détériorer prématurément et laisser apparaître des sillons, des crevasses et des trous ? Attendons de voir !
Ce qui nous rassure, c’est d’apprendre qu’en matière de travaux publics, une règle stricte fait précéder toute remise d’ouvrage de cette envergure, par le passage d’une mission de contrôle sur le terrain. C’est là un gage, pour certifier la qualité attendue de l’infrastructure.