Quelle mesure avait-il préconisé pour la lutte contre la corruption ? C’est l’une des épineuses questions qui a été posée dimanche à l’ancien ministre du Travail et de la Fonction Publique, à l’occasion de l’assemblée générale de “fouti-lafidi », une initiative qui regroupe journalistes, acteurs sociaux et autres.
« En Guinée, dès que l’intérêt de chacun est touché, on ne peut plus parler de corruption. Je pense qu’il faut que nous sortions en tant que pays, en tant que citoyen de ce cercle infernal (…). Aujourd’hui, si vous le voulez, j’apparais comme le ministre le plus méchant de la planète. (…) »
Devant cette mosaïque de personnes, Julien Yombouno s’est prononcé sur plusieurs sujets, en lien avec la gestion du pays, lors de son passage à la tête de ce département.
Sur la problématique de la lutte contre la corruption en Guinée, l’ancien ministre du CNRD, a fait quelques révélations, affirmant avoir été traité de tous les noms d’oiseaux.
« (…) J’ai dit à la dame que vous écrivez dans un français catastrophique. Que même si on distribuait les postes aux passants de la rue, qu’on ne peut vous les donner. J’ai donc été clair avec elle. Et par la suite, je lui ai posé la question de savoir, puisque moi, en tant qu’ancien ministre, je suis actuellement sans emploi et sans salaire, mais aidez-moi à être le Directeur du Trésor. Elle n’en revenait pas parce qu’elle a vu que ça c’est impossible. (,,,) »
« En Guinée, dès que l’intérêt de chacun est touché, on ne peut plus parler de corruption. Je pense qu’il faut que nous sortions en tant que pays, en tant que citoyen de ce cercle infernal (…). Aujourd’hui, si vous le voulez, j’apparais comme le ministre le plus méchant de la planète. Je vous donne juste une anecdote. Le mercredi passé, il y a une dame qui a commenté un de mes posts, pour me dire que moi j’ai été très méchant et que je n’ai aidé personne. D’autres qui ont vu son commentaire ont voulu rapidement le partager sans connaître le fond du problème. Moi je l’ai contactée en off pour lui dire que madame je comprends votre problème. Car, aussitôt après ma nomination, vous m’avez demandé de vous vendre un matricule. Je vous avais dit que je ne peux pas le faire, puisque ni mon éducation, ni ma conscience encore moins la mission qui m’a été accordée par le CNRD et le Président [Mamadi Doumbouya] que je salue de passage ne me permettent de le faire, parce que le fichier est saturé. Au-delà, la loi est très claire. Vous ne pouvez entrer dans la fonction publique sans passer par le concours. Et donc ma conscience ne me permet pas de faire cette fraude », a confié l’ancien patron du département du Travail et de la Fonction Publique. Avant de poursuivre : « Deuxième point, j’ai dit à la dame que vous écrivez dans un français catastrophique. Que même si on distribuait les postes aux passants de la rue, qu’on ne peut vous les donner. J’ai donc été clair avec elle. Et par la suite, je lui ai posé la question de savoir, puisque moi, en tant qu’ancien ministre, je suis actuellement sans emploi et sans salaire, mais aidez-moi à être le Directeur du Trésor. Elle n’en revenait pas parce qu’elle a vu que ça c’est impossible. C’est ainsi que je lui ai dit que l’impossible ce n’est pas seulement chez moi, mais c’est aussi chez vous. Le lendemain donc elle est revenue à de meilleurs sentiments et elle m’a écrit gentiment, parce qu’elle a compris qu’il y a des choses qu’on ne peut pas faire. Bref, pour la lutte contre la corruption, respectons simplement les procédures mises en place par l’État. Les textes qui régissent le fonctionnement de notre administration, en privilégiant les systèmes lorsqu’on les met en place. En d’autres termes, la lutte contre la corruption voudrait dire que c’est la lutte contre nous-mêmes. Moi j’ai été privé de tout en tant que ministre pour l’honneur du CNRD et pour l’avenir de ce pays », a-t-il mentionné.
Julien Yombouno a été parmi les ministres du Gouvernement dissous, dirigé par le Dr Bernard Goumou qui n’ont pas été reconduits. Remplacé à la tête de ce département par Faya François Bourouno, il dit avoir toute sa reconnaissance au Président de la transition.
« Aujourd’hui, le CNRD et le Président, le Général Mamadi Doumbouya m’ont permis d’être connu sur la scène internationale. C’est grâce donc à cette nomination que beaucoup d’entre vous m’ont connu. Il faut jamais être ingrat ».
Sâa Robert Koundouno
(+224) 620-546-653
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