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Dans la sous-préfecture de Babila, située à une vingtaine de kilomètres de Kouroussa, l’école primaire franco-arabe Amara Fodé Keïta traverse une période difficile. Manque criant de tables-bancs, d’enseignants, d’infrastructures adaptées… rien ne va dans cet établissement d’enseignement public, construit il y a plus de trente ans. Les responsables de cette école, interrogés par l’envoyé spécial de Guineematin.com, ont décrit cette situation avant d’interpeller les autorités pour changer la donne.
L’école primaire franco-arabe Amara Fodé Keïta de Babila, construite en 1993 grâce à la générosité d’un fils de la localité, feu Elhadj Diarra Kourouma, est aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Les bâtiments sont vétustes, les effectifs surchargés, et le matériel pédagogique quasiment inexistant.
Mohamed Lamine Condé, adjoint du directeur de l’école primaire franco arabe Amara Fodé KeitaMohamed Lamine Condé, adjoint du directeur de l’école, décrit une situation alarmante. « Nous avons beaucoup de difficultés. Vous voyez l’espace, la construction n’est pas terminée. Celui qui a construit cette école s’appelle Elhadj Diarra Kourouma (paix à son âme). Depuis 1993, après la construction des trois salles de classe, rien n’a été fait. C’est récemment qu’un fils du terroir, Laye Koïta, est venu en aide. Mais ici, les salles de classe sont doublées : la première et la deuxième année partagent la même salle, la troisième et la quatrième sont ensemble, tout comme la cinquième et la sixième année. Cela veut dire qu’on a besoin de salles supplémentaires. Et aussi, on n’a pas bénéficié de tables-bancs : ceux qui sont là datent de 1993. Ils ont été transportés depuis Faranah et sont aujourd’hui complètement abîmés. Nous n’avons que trois enseignants pour six classes. Donc on a aussi besoin de personnel enseignant », explique-t-il.
Face à cette précarité, l’adjoint du directeur lance un appel pressant aux autorités, en particulier au président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. « Notre message s’adresse au président Mamadi Doumbouya. S’il arrive à nous aider, nous serons très reconnaissants. C’est Dieu qui lui a donné le pouvoir : si Dieu n’avait pas voulu, ça n’aurait pas réussi. C’est lui que nous regardons, c’est notre espoir. Je prie pour lui et pour la nation. Il faut qu’il nous aide : des contractuels sont là, mais ils ne sont pas engagés à la fonction publique. Nous sommes contents de votre visite chez nous et du fait que vous mettiez cette école dans votre programme. Nous voulons que les décideurs voient l’état de nos infrastructures. Celui qui a construit cette école est décédé il y a longtemps. Aujourd’hui, c’est Laye Koïta qui essaie de nous soutenir, et un autre fils de la localité veut aussi nous aider. Nous prions Dieu qu’ils réussissent », a déclaré Mohamed Lamine Condé.
Cette école, autrefois symbole d’espoir et de progrès pour les enfants de Babila, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Entre infrastructures délabrées et manque de moyens, le rêve d’une éducation de qualité s’éloigne chaque jour un peu plus. Les habitants, eux, continuent d’espérer un sursaut des autorités pour sauver ce temple du savoir avant qu’il ne disparaisse complètement.
De retour de Babila (Kouroussa), Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com
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