Ce samedi, le public, venu nombreux, a été transporté par une journée riche en émotions et en découvertes, confirmant le rôle central de cet événement dans la promotion du patrimoine et de la création guinéenne.
Quand le conte et le théâtre s’entremêlent
La matinée a débuté sous le signe de l’oralité et de la mise en scène. Les spectateurs ont eu droit à une alternance captivante entre le conte et le théâtre. Des artistes, représentant les quatre régions naturelles du pays, ont foulé la scène, déroulant des récits ancestraux et des pièces contemporaines avec une verve et un talent unanimement salués. Le tout autour du thème central “Le vivre-ensemble”. Des prestations qui se sont révélées un véritable pont jeté entre les générations et les cultures, où l’humour, la critique sociale et la transmission se sont donné rendez-vous.
Ravi, Boubacar Diallo, spectateur, a confié : « C’est magique de voir comment nos conteurs et acteurs parviennent à nous tenir en haleine. On voyage sans bouger, c’est l’essence même de notre culture qui revit ici »
Rythmes électriques et histoires sur tambour
L’après-midi a monté le volume et l’intensité avec le début des compétitions. Le FENAC est avant tout un lieu de joutes artistiques, et les épreuves de ce samedi ont été particulièrement attendues.
À travers la catégorie musique urbaine, les jeunes talents ont fait vibrer la scène avec des rythmes modernes, prouvant que la tradition inspire aussi les créations contemporaines. L’énergie brute et les textes engagés ont fait mouche.
Pour ce qui est des percussions, véritable cœur battant de la musique guinéenne, cette compétition a exposé la virtuosité des percussionnistes, chaque battement racontant une histoire, et chaque rythme célébrant une identité.
Clôturant la journée, la danse patrimoniale a offert une explosion de couleurs et de mouvements. Les troupes de danse ont exécuté des chorégraphies ancestrales, incarnant la diversité et la profondeur des traditions de chaque région.
Le FENAC de Koundara s’affirme, dès cette première journée complète, comme un creuset où s’expriment l’excellence et la diversité de l’art guinéen. La compétition est rude, mais la fraternité et la passion sont palpables. Le public est impatient de découvrir ce que la suite de ce festival prometteur lui réserve.