Kindia : les autorités lancent un appel pour la finition des travaux du nouveau lycée de Linsan

il y a 8 mois 90

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La commune rurale de Linsan, située à 80 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Kindia, a enregistré une centaine d’admis au Brevet au compte de la session 2023. Alors que le collège est pléthorique, les autorités ont envie de maintenir les nouveaux lycéens pour éviter des cas d’abandons. Problèmes ? Les travaux de construction du lycée peinent à être finalisés à seulement quelques semaines de l’ouverture des classes au compte de l’année scolaire 2023/2024. Dans une interview accordée à l’envoyé spécial de Guineematin.com dans la localité, Elhadj Kabinet Kaké lance un SOS pour l’achèvement des travaux.

Le manque de salles de classe pour accueillir les apprenants est l’un des casse-têtes chinois du système éducatif guinéen. La localité de Linsan n’échappe pas à ce constat.

Elhadj Kabinet Kaké, membre de la délégation spéciale de Linsan, est largement revenu sur l’histoire du collège de Linsan où les autorités sont en train de construire trois salles de classe pour le lycée. « Nous avons un collège de 6 salles de classe et une direction construite par la population en l’an 2000. C’est en 2002 que l’école a ouvert ses portes. Nous avons fait une extension de 4 salles de classes, il y a environ 8 ans de cela. Malgré tout ça, nous sommes dans des difficultés. Parce que l’année scolaire passée, nous étions obligés d’aller louer trois salles dans une autre école privée pour abriter les trois classes de 8^ème année, payée par la commune à la fin de chaque mois. Pour remédier à cela, nous avons jugé utile de construire 3 salles de classe pour combler ce vide. Et nous avons pu faire la fondation à travers la cotisation des parents d’élèves et de la population », a déclaré Elhadj Kaké, membre de la délégation spéciale de Linsan.

Par ailleurs, Elhadj Kabinet Kaké a évoqué l’évolution des travaux avec des difficultés de financement. « Maintenant, les murs sont achevés. Là aussi, il y avait des résidus de roches sur la route Kindia-Mamou que nous avons vendu pour avoir 30 millions de GNF pour le financement du mur. Et nous voulons ouvrir ces salles de classe avant le début des cours parce que le besoin accru se fait sentir. Nous avons une centaine d’admis pour le BEPC cette année. Nous ne voudrions pas laisser ces enfants partir. Beaucoup d’entre eux perdent parce qu’ils n’ont pas de parents dans les grandes villes. Pour ne pas qu’il y ait des abandons ici, nous avons préféré terminer. Parce que madame la directrice préfectorale de l’éducation était venue chez nous à la fermeture des classes. Elle a vu la construction d’un lycée par un fils ressortissant. Mais vu la distance et les difficultés d’enseignant, on ne peut pas donner les cours au collège et au lycée en même temps. Il y a même une équipe technique qui a travaillé sur ça. C’est ainsi qu’elle nous a encouragé à achever ces trois classes qui vont accueillir les futurs lycéens. Dieu merci, il y a une nouvelle association dénommée Association pour le Développement Durable de Linsan (ADDL) qui nous a offert 253 feuilles de tôle. Nous sommes maintenant sur les cotisations aux villages, chez les gargotières, les tabliers. Tout le monde est en train de contribuer. Nous sommes dans ces difficultés ; on a fini les murs, il n’y a pas de bois pour la charpente, pas de portes et fenêtres. Nous avons besoin de 15 fenêtres et 3 portes, plus le reste pour le crépissage. Et même de tables-bancs qui font beaucoup de millions. Nous sommes à moins d’un mois de l’ouverture et nous voulons rendre opérationnel ces trois salles de classe. C’est pourquoi nous lançons un SOS aux institutions, aux personnes de bonne volonté, aux autorités à travers le ministre Guillaume Hawing, aux sociétés ou ONG pour nous accompagner pour réaliser notre rêve. Je n’oublie pas non plus les ressortissants de Linsan de tous bords » a lancé Elhadj Kabinet Kaké.