Kankan : Taliby Dabo affirme que Foniké Menguè et Billo Bah « se portent bien »

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Les propos de Taliby Dabo risquent de susciter de vives réactions. Alors que le procureur de la République et plusieurs membres du gouvernement ont toujours soutenu ignorer le lieu de détention et les conditions dans lesquelles se trouvent Foniké Menguè et Billo Bah, deux figures du FNDC-dissous, portées disparues depuis plus d’un an, l’ancien député a affirmé ce dimanche que ces derniers seraient « en bonne santé ».

Cette déclaration a été faite lors d’une conférence organisée à son domicile, dans la commune urbaine de Kankan, et retransmise en direct sur Facebook.

Selon lui, les deux activistes, tout comme d’autres citoyens disparus, bénéficieraient de soins et suivraient l’actualité, mais leur liberté de mouvement resterait fortement limitée.

« Vous croyez qu’ils ont disparu ? Moi, je pense que c’est pour des raisons de sécurité nationale. Ces hommes mangent, dorment, s’habillent correctement et sont informés de ce qui se passe dans le pays. Ils ne jouissent simplement pas de leur liberté comme nous. Mais voyez bien.  Depuis qu’ils sont gardés au secret, le climat est apaisé », a-t-il affirmé.

Interrogé sur l’identité de ceux qui détiendraient ces responsables du mouvement citoyen, Taliby Dabo a esquivé la question par une formule énigmatique : « Pour que quelqu’un soit gardé au secret en Guinée, il faut qui ? », a-t-il lancé, sourire aux lèvres.

L’ancien parlementaire n’a pas manqué de réitérer son opposition au FNDC, qu’il qualifie de simple façade politique au service de l’UFDG :

« Le FNDC n’était rien d’autre qu’un instrument créé par Cellou Dalein Diallo. C’était le bras armé de l’UFDG. Chaque fois que le FNDC appelait à manifester, c’est l’UFDG qui mobilise ses militants. Alpha Condé a été trop tolérant avec eux. Je ne souhaite pas leur mort, mais si leur détention contribue à préserver la paix, je n’y vois pas d’inconvénient », a-t-il ajouté.

Ces déclarations, loin de clarifier le sort de Foniké Menguè et Billo Bah, risquent de mettre les autorités actuelles dans une situation délicate.

Elles laissent entendre qu’une partie de la classe politique détiendrait des informations sensibles que le gouvernement lui-même nie posséder.

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