Kankan/Mamaya : «Ceux qui occupent l’arène commencent à réaliser beaucoup de projets », selon Mamadouba Tos Camara (Interview exclusive)

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http://Actuguinee.org / La Tabaski célébrée sous le signe politico-culturel a drainé du monde à Kankan. L’on a assisté à la visite triomphale du Colonel Mamadi Doumbouya et bien d’autres fils du terroir ou non pour qui la fêtes des moutons revêt un caractère exceptionnel dans cette cité connue pour son hospitalité légendaire.

Parmi eux, le maire de Matoto lui qui a été choisi cette année par ses pairs comme papa des deux branches de Dandya numéro 4 fusionnées en un seul groupe pour porter le flambeau de tous les Sèrè ou groupes d’âge de la ville pour les cinq prochaines années avec comme priorité l’organisation des festivités de la Mamaya et la réalisation de nombreux projets communautaires sur la base des fonds engrangés ici et là.

Visiblement satisfait du succès de la Mamaya de cette année magnifiée par la participation du Président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya, l’élu de la plus grande commune de Conakry s’est prêté à nos questions :

-Actuguinee.org : Bonjour monsieur le maire, vous venez régulièrement fêter la tabaski à Kankan. D’où vient cette inspiration ?

-Mamadouba Tos Camara :Kankan, c’est une ville qui m’a vu naître mais en plus de cela j’y ai une maman qui est âgée de plus de 97 ans. Donc, tout le monde me connaît par l’amour que j’ai pour ma maman et pour cette ville. Donc, si je suis là pendant cette fête de Tabaski, c’est pas une première c’est une suite logique.

Si cela coïncide à une cérémonie de Mamaya moi je pense qu’il est de notre devoir en tant que ressortissants de Kankan, de montrer aux autres citoyens de la Guinée que le Président de la République vient au bercail, qu’il vient dans une ville qui l’a vu naitre, qu’on le soutient et qu’on prie pour lui pour qu’Allah le tout-puissant puisse lui accorder toutes les chances de traverser la transition dans les meilleures conditions. C’est pourquoi son accueil à été très chaleureux.

-D’après vous quelle est la particularité de la Mamaya de cette année ?

-On a eu deux chances : c’est la toute première fois qu’un Président de la République se déplace pour venir sur l’arène de la Mamaya, c’est aussi la première fois que le centre culturel qui est dédié à la Mamaya soit utilisé par un Sèrè Dandya n4. On doit remercier le bon Dieu parce que notre rentrée commence à ouvrir des brèches, à ouvrir des opportunités que nous devons saisir… c’est la première fois depuis la création de la Mamaya.

-On sait que la Mamaya au-delà de la danse porte aussi un impact social et économique. Qu’est ce que vous envisagez dans ce sens ?

-Avant 2010, Kankan n’était pas comme ça mais à travers la Mamaya, si vous prenez aujourd’hui les infrastructures, vous conviendrez avec moi que les fils de Kankan commencent à investir dans les infrastructures de base. Ça, c’est un premier avantage de la Mamaya parce que vous n’allez pas inviter des hôtes, vous n’allez pas inviter vos amis qui viennent de partout dans le monde pour les loger à l’hôtel étant donné que vous êtes une personnalité. Donc ça incite chacun à venir réaliser chez soi.

Deuxième aspect, ceux qui occupent l’arène au-delà de la danse de la Mamaya commencent à réaliser beaucoup de projets. Si je prends Hèrèmakono n3, il y eu la réalisation d’une école franco-arabe, des forages, la rénovation des toilettes publiques… et après il y a Diamanadya qui est venu faire aussi pas mal de projets communautaires. Diamanadya qui vient de céder à Dandya n4, a fait une bibliothèque coranique dans l’enceinte même de la grande mosquée et aujourd’hui dandya n4 est venu récupérer le flambeau. Cette année, on a prévu dix mille plants pour que l’écosystème de notre ville change surtout le long du fleuve Milo qui est très dégradé ,on a encore une trentaine de forages à réaliser cette année, on a dans notre projet la construction d’un centre d’autonomisation des femmes pour la saponification et la teinture parce que nous avons compris que nos femmes ont une vision d’être autonomes mais faut-il les accompagner en créant un centre d’autonomisation. On a aussi la construction d’un centre de santé parce qu’on a constaté que les différents projets que les différents Sèrè viennent envisager, certains font cinq ans sans réaliser la totalité de leurs projets. Si ces projets sont d’intérêt communautaire au lieu de faire d’autres projets différents nous, on récupère ces projets et on commence à les suivre jusqu’à leur achèvement. On a toute une panoplie de projets pour les cinq années à venir mais il va falloir que nous les soumettions aux sages pour qu’ils choisissent ceux qui leur tiennent à cœur et on va soumettre aux autorités administratives locales aussi avant de nous atelier au suivi.

-Quel sera votre dernier message ?

-c’est un message de paix et de quiétude. Aucune nation ne peut se développer sans la paix. Aujourd’hui on a une transition en face, chacun de nous a une obligation de l’accompagner pour qu’elle soit la toute dernière, et la meilleure façon c’est d’accompagner les autorités au plus haut niveau. Nous sommes tous dans la main du destin. Le destin est inévitable. Il empoigne quand il veut où il veut. Dès l’instant qu’on a un Président de la République qui est jeune, chacun de nous a une redevabilité de l’accompagner pour l’atteinte de ses objectifs pour le bien-être de la population guinéenne. C’est ce que je demande à tous les citoyens et je vois que déjà son arrivée à Kankan, il a vu il a observé et il va en tirer beaucoup de leçons et c’est valable pour toutes les autres grandes villes où il a fait le déplacement. Nous, en tant que papa, maman et membres du Sèrè Dandya n4, sommes satisfaits et contents de sa présence et nous prions le bon Dieu, qu’il guide son pas pour l’avenir notre pays.

Propos recueillis et décryptés par Mamadi CISSE

 

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