Kankan: le sens des larmes du Colonel Doumbouya à la grande mosquée (Mognouma)

il y a 10 mois 114
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le président de la transition poursuit son séjour à Kankan. Le retour à la source, scandent les soutiens du géant du palais Mohamed 5.

Après un accueil qui continue d’alimenter la polémique entre soutiens et détracteurs autour de la mobilisation, c’est le geste plein d’émotion du patron du CNRD qui fait débat et qui s’est passé à la grande mosquée de la ville sainte, après la prière de l’AID El Kebir.
A sa sortie de cette enceinte religieuse , le Colonel Mamadi Doumbouya a versé des larmes, de larmes chaudes.
Les détracteurs, des irréductibles du RPG, ironisent en disant que c’est l’expression d’un regret pour le fait d’être boycotté par les siens, parlant de l’acceptation du colonel-Président. Des larmes de regrets, insistent-ils.
En revanche, dans le camp du Président, on exulte en soutenant que c’est l’expression d’une joie débordante et d’une reconnaissance pour une mobilisation inattendue. Cet argument paraît sensé et logique.
On sait qu’en public, les hommes politiques versent des larmes quand ils sont trop contents.
Il est vrai que ce jour de fête, la mobilisation fût très grande. On peut rétorquer en disant qu’en ce jour non ordinaire, la mobilisation à la prière s’impose. Sauf que le fait pour lui d’être acclamé, ovationné, à sa rentrée et à sa sortie, est expressif de son acceptation encore peu probable.
Ce qui est sûr, Mamadi Doumbouya commence à se réconcilier avec ses « parents » de Kankan, qui lui étaient hostiles, pour avoir déposé leur idole de tous les temps, Alpha Condé.
« C’est un président qui arrive. C’est un fils du terroir. Il est venu dans un cadre social. Mieux, depuis qu’il est là, à ce que je sache, il n’a pas parlé de politique. Il est là dans le cadre d’une visite sociale, partagé par des visites entre les parents, sages, religieux et proches collaborateurs », analyse un des responsables modérés du RPG.
En un mot comme en mille, le Parrain O+ se sent bien chez lui, dans la ville qui l’a vue naître, mais qui l’a répugné depuis son coup d’Etat.
La réconciliation n’est pas totale, elle se fait progressivement, à moins que d’autres impondérables politiques viennent troubler le bon élan .

Depuis Kankan, Mognouma Cissé

Lire l'article en entier