PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
Décédée le 28 mars 2025 à la suite d’un coup qu’elle aurait reçu de son époux alors qu’elle était enceinte, le corps d’Oumou Maïga n’est toujours pas restitué à sa famille.
On apprend auprès de sa famille, que le parquet de Kaloum exige une autopsie dont le coût s’élève à trois millions cinq cent mille (3.500.000) francs guinéens.
De l’avis de la sœur de la victime que notre reporter a interrogé ce mardi 8 avril 2025, cette charge doit être supportée par la famille de la défunte, puisque celle de son mari affirme qu’elle n’a pas les moyens. Hawa Maïga confie à notre reporter qu’elle et sa famille ont tapé à toutes les portes pour pouvoir entrer en possession du corps afin de l’inhumer, sans succès.
« Nous avons fait des démarches sans succès, nous avons tapé à toutes les portes mais nous ne sommes toujours pas entrés en possession du corps de ma sœur. A la Morgue, on nous dit qu’il faut procéder à l’autopsie du corps avant de nous remettre. À la médecine légale, on nous dit que la facture de cette autopsie est de 3 millions 500 mille GNF. La famille de l’époux de ma sœur dit qu’elle n’a pas d’argent, nous non plus. On n’a même pas de quoi nourrir les enfants laissés par ma sœur, où on peut trouver ce montant. On nous dit que l’affaire est en cours, mais jusqu’à présent, nous n’avons aucune visibilité encore. Hier, ma maman et moi nous sommes rendus chez le Chef de quartier pour qu’il nous aide à entrer en possession du corps de ma sœur », a-t-elle expliqué.
Depuis le jour du décès d’Oumou Maïga, la famille de son époux incarcéré à la maison centrale, n’a pas rendu visite à la famille de la défunte. Chose que regrette Hawa, au nom de sa famille.
« Depuis le 28, nous n’avons vu personne d’autre de la famille de l’époux de ma sœur, même pour venir prendre des nouvelles des enfants. Ce matin, un ministère dont on ignore le nom a dépêché une équipe ici pour prendre de nos nouvelles. Ils ont dit que le ministre n’était pas là quand l’acte s’est passé, mais qu’il est revenu et qu’ils vont lui rendre compte pour nous revenir d’ici le jeudi. Donc, c’est ce que nous attendons », a-t-elle confié.
Aujourd’hui, la famille Maïga est désemparée et ne sait plus que faire pour entrer en possession du corps d’Oumou. C’est pourquoi, la mère de famille, s’adressant aux autorités, au Président de la transition plus particulièrement, demande de l’aider afin d’entrer en possession du corps de sa fille et aussi de prendre soin des enfants qu’elle a laissés.
« Nous demandons aux autorités, au Président de la République plus particulièrement, de nous aider à entrer en possession du corps de ma fille. La laisser coucher là-bas comme çà n’aide en rien, nous voulons l’enterrer. (…). Depuis avant la mort de leur mère, c’est ici qu’ils sont, c’est ici qu’ils passent la journée et parfois ils rentrent avec leur mère. Depuis le décès de ma fille, c’est ici qu’ils sont, tous les 5. La famille de son époux n’est pas venue ici, même pour prendre les nouvelles des enfants. C’est nous qui nous occupons des enfants, avec nos maigres moyens. Je suis malade, le choc subi par le décès tragique de ma fille m’a encore affectée davantage. Je n’ai ni la force, ni les moyens de prendre en charge les enfants. Je demande au Gouvernement, aux personnes de bonne volonté de m’aider. Le décès de ma fille m’affecte, mais surtout l’avenir des enfants qu’elle a laissés qui m’inquiète plus. Même ce matin, l’un de ses enfants me demandait de l’envoyer chez sa maman. Je ne sais pas aujourd’hui que répondre. Même hier on était à l’hôpital, surtout pour le plus petit qui tombe malade souvent », a-t-elle regretté.
MohamedNana BANGOURA