JO Paris 2024 : « (…) La représentation de la Guinée a été positive », Ben Daouda Nansoko, président du CNO Guinée

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Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont désormais terminés, et il est temps d’évaluer la participation de chaque délégation. Pour la Guinée, le pays était représenté dans cinq disciplines : le football, la natation, le tir à l’arc, l’athlétisme et le judo. Malheureusement, aucune médaille n’a été remportée par la Guinée dans ces épreuves.

De retour au pays, notre rédaction a interrogé le président du Comité National Olympique et Sportif Guinéen pour faire le point sur cette participation. Selon lui, malgré l’absence de médailles, la Guinée n’a pas simplement fait de la figuration.

Bonne lecture

Elhadj Ben Daouda Nansoko : « Les champions olympiques ne se ramassent pas comme certains le prétendent. Vous n’êtes pas venu avec une médaille ? Médaille ! Médaille ! Médaille ! Je répète trois fois : médaille, mais cela se cherche. Là où nous n’avons pas eu un résultat admirable, c’est en football. Sinon, tout le reste était satisfaisant. Une discipline sur cinq, vraiment, c’est minimisable. On peut dire que la représentation de la Guinée a été positive. La Guinée n’a pas fait de simple figuration lors de ces Jeux. Notre présence a été effectivement très positive cette année, comparée aux années précédentes et aux Jeux antérieurs. La Guinée s’est illustrée parmi les pays ayant effectué une bonne démonstration durant ces Jeux.

Toutes les disciplines se sont battues. Par exemple, en tir à l’arc, Fatoumata a affronté la championne mondiale des États-Unis jusqu’au troisième set. Deux sets à un, le quatrième set a été partagé avec un point de différence. Elle a atteint la finale car elle s’est qualifiée lors de la première série. C’est lors de la deuxième série qu’elle a perdu face à l’Américaine, qui est la championne en titre d’Afrique.

Les deux judokas, dans les catégories moins de 57 kg et moins de 78 kg, sont également des championnes d’Afrique. Leur record n’a pas été battu à Paris, elles ont maintenu leur niveau. Aucun Africain n’a dépassé le premier tour dans leur catégorie lors de ces Jeux, sauf elles. Elles ont été éliminées au deuxième tour, face à de gros adversaires.

Le nageur a terminé deuxième de sa série mais a été éliminé au deuxième tour. La nageuse a fini cinquième sur huit, ce qui est plus ou moins appréciable. Le football reste la discipline où nous n’avons pas eu de résultats admirables. Mais pour le reste, tout était bon. Une discipline sur cinq ne saurait minimiser la performance globale. On peut dire que la représentation de la Guinée a été positive. Nous sommes fiers d’être Guinéens et fiers d’avoir été présents à Paris. »

Cas des médailles…

Elhadj Ben Daouda Nansoko : « Les médailles ne se ramassent pas. Elles ne se cherchent pas au bout d’un mois, d’un an, ou même d’une Olympiade, mais peut-être après deux ou trois Olympiades. Investir dans le sport est essentiel. Un champion est le résultat d’un investissement significatif. Regardez les pays africains qui ont remporté des médailles, comme le Kenya, où les athlètes européens viennent pour s’entraîner. Regardez la Côte d’Ivoire. C’est un investissement colossal. Un champion olympique n’a pas de vie propre. C’est une dépense énorme. Aller aux Jeux Olympiques pour obtenir une médaille n’est pas une tâche facile. »

Ce qu’il faut faire pour les Jeux Olympiques prévus à Los Angeles en 2028

Elhadj Ben Daouda Nansoko : « Les prochains Jeux nécessitent une procédure classique de gestion. Le comité national olympique attribue des bourses aux entraîneurs, aux athlètes, et soutient les fédérations. Nous offrons également des stages techniques aux athlètes. Nous avons des appuis institutionnels pour les fédérations, et l’État joue aussi un rôle. Les athlètes ont également leur rôle à jouer. C’est la combinaison de tous ces éléments qui soutient les athlètes. Nous ne restons pas inactifs. Nous travaillons avec des experts du sport. Le Comité Olympique commence déjà à préparer l’Olympiade 2025-2028. C’est une obligation, même si on ne veut pas, nous devons avancer avec l’aide des experts du CIO. »

Propos recueillis par Hamidou Bangoura (Kibola) pour africasport.org

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