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Dans un podcast diffusé ce dimanche 6 juillet 2025 par Starter Productions, l’ancien vice-président du comité de normalisation de la Fédération guinéenne de football, Séga Diallo, est revenu sur l’élimination du Syli national à la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Il révèle notamment que quatorze joueurs de la sélection nationale ont été victimes d’un empoisonnement avant le quart de finale contre la RDC. Ces propos, tenus dans une séquence explosive, ont été retranscrits par notre rédaction d’Africasport.org.
« Kaba, à la sortie de cette CAN‑là, tout le monde était satisfait de son travail ; franchement, l’équipe de Guinée a été éliminée. Et ça, le public ne le sait pas parce qu’on a été victime d’empoisonnement avant le match contre la RDC. Quatorze joueurs sont tombés malades. On a même perdu un de nos collaborateurs qui était guinéen, une équipe nationale, à cause de ça. Mais l’information n’est pas sortie parce que la fédération a voulu garder cette information à son niveau. »
Pour Séga Diallo, malgré ce contexte dramatique, Kaba Diawara avait maintenu la confiance des autorités à son retour. Mais il estime que l’ancien président de la Fédération guinéenne de football, Bouba Sampil, a ensuite initié un démantèlement stratégique du staff technique du sélectionneur.
« Kaba finit la CAN, on revient, les autorités sont contentes de lui. L’ancien président (Bouba Sampil, ancien président de la Fédération guinéenne de football, NDRL) décide de démembrer son staff technique. Il s’en prend à ces gens‑là pour affaiblir Kaba. »
Séga poursuit ses révélations en évoquant les Jeux olympiques, auxquels Kaba Diawara aurait été poussé à participer, selon lui, en dehors de ses prérogatives : « Mais Kaba ne réagit pas. De fil en aiguille, il lui propose à la dernière minute d’aller aux JO parce qu’il faut sauver le pays. Celui qui est là‑bas n’est pas compétent. Mais écoutez, ça ne fait pas partie des prérogatives de Kaba. Il n’est pas obligé d’aller là‑bas. Il part, il perd ses matchs. »
Face à une opposition relevée – la France (future finaliste face à l’Espagne), la Nouvelle-Zélande et une sélection sud-américaine de haut niveau – l’échec était prévisible. Mais pour l’ancien dirigeant de la feguifoot, la responsabilité est ailleurs : « Partout, on n’aime pas la défaite. Encore plus en Guinée. Les émotions et l’envie du président d’avoir la mainmise sur la sélection. Il pousse à cette crise‑là en poussant les autorités à accepter sa décision et en venant dire à ses collaborateurs que la décision vient de la présidence. »
Dans cet entretien, Séga Diallo met en lumière les interférences dans la gestion de l’équipe nationale et les conséquences désastreuses d’un pilotage autoritaire : « La présidence ne décide pas pour un secteur réel. Tu proposes ta décision. Eux t’écoutent avec tes arguments. Ils te disent, écoute, si tu penses que c’est ça la solution, vas‑y là‑dessus. »
Et de conclure sur un constat alarmant : « La décision, elle arrive dans un timing de moins de deux mois du début des éliminatoires de la CAN (2025 NDRL). C’est là où c’est catastrophique. Parce que quand tu mets un coach en place, il faut qu’il ait le temps de travailler, de rencontrer les joueurs, d’élaborer sa stratégie. Il y a quelque chose qui ne va pas. Parce que la volonté était d’éclater, de mettre des gens à soi qui vont être ton relais dans les décisions. De pouvoir mettre des noms de joueurs, ce n’est pas le défi d’un président de fédération ou d’une fédération. Le défi, c’est structurer la chose de telle sorte que l’équipe soit dans les meilleures conditions. Après, quand tu prends une décision de limogeage, tu ne te poses pas de questions. Est‑ce que je suis responsable de quelque chose ? »
Ces révélations jettent une lumière crue sur la gestion interne du Syli national. Le comité exécutif actuel de la Fédération guinéenne de football n’a pour l’heure fait aucun commentaire.