Inondations à Dar-es Salam : « on était obligé de sortir par les plafonds et le toit » (victimes)

il y a 10 mois 92
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La forte pluie qui s’est abattue sur Conakry la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet 2023, a fait d’énormes dégâts dans plusieurs quartiers, laissant de nombreuses familles à la belle étoile.

À Dar-es Salam, commune de Matoto, plusieurs concessions ont payé les frais. Des maisons inondées et des meubles abîmés, des murs affaissés, tel est le constat qui se dresse dans ce quartier ce matin.

Hommes, femmes et enfants, chacun selon ce qu’il peut, tente de dégager la boue.

« C’était aux environs de 00h à 1h du matin que la pluie a commencé. Mais comme d’habitude, quand il y a pluie, on reste dans la maison. Ce qui s’est passé cette fois, est une première. La clôture est tombée à cause de la très grande quantité d’eau qui s’est déversée. Dans le salon, l’eau nous prenait jusqu’au cou. On était obligé de sortir par le plafond et le toit, parce que la porte était bloquée. Heureusement qu’il n’y avait pas le courant, sinon, les dégâts auraient été plus graves. On n’est pas, à date, en mesure de dire ce qu’on a perdu exactement. Dans la maison, l’eau était montée jusqu’à plus d’un mètre. Tout ce qu’il y avaita été inondé », a expliqué Morlaye Camara, une des victimes.

La trentaine, se confiant à notre rédaction, a affirmé que cette inondation a été causée «par la forte quantité d’eau déversée par le bassin qui retenait l’eau à la décharge d’ordures de Dar-es Salam ».C’est pourquoi, Morlaye Camara ne demande qu’une chose au président de la transition : déplacer cette décharge pour leur permettre de vivre.

Non loin de la maison de Morlaye, d’autres victimes se réorganisent. Au total, selon les avis recueillis sur place, c’est plus de 25 bâtiments impactés par ces inondations. Certains de ces sont devenus inhabitables à date.


« On a perdu tout ce qu’on avait dans la maison, les télévisions, les congélateur et même les habits. Le mur de la clôture a cédé après seulement 30 minutes de pluie. Nous ne connaissions pas des inondations dans ce quartier, en tout cas, de cette façon. Ils ont construit 4 bâtiments derrière les rails, c’est ce qui bloque l’évacuation normale de l’eau »,
soutient pour sa part, Mme Camara Aissata, une autre victime.

En s’adressant aux autorités de transition, cette veuve et mère de deux enfants, appelle à l’aide afin de leur permettre de joindre les deux bouts, surtout qu’elle n’a plus où loger.

Les victimes d’inondation à Dar-es Salam sont de deux types. Il y en a qui ont perdu tout ce qu’ils avaient dans leurs concessions, et d’autres, en plus d’avoir perdu ce qu’ils avaient, ont aussi vu leurs maisons s’affaisser à cause de la forte pression d’eau. Certains membres des familles concernées par cette deuxième catégorie, n’ont ni habit ni habitat et dorment à la belle étoile.

MohamedNana Bangoura

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