Incendie à Taouyah : 4 morts dont un bébé

il y a 2 heures 24
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Un drame a secoué le quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma, ce vendredi 9 mai 2025, aux environs de 14 heures. Un incendie survenu dans une habitation a coûté la vie à quatre personnes issues d’une même famille, plongeant le voisinage dans la consternation.

D’après le témoignage recueilli ce samedi matin par un reporter de Guinée360.com, un membre de la famille des victimes pointe du doigt les coupures fréquentes d’électricité comme étant à l’origine du sinistre.

« Dans la journée d’hier, le courant faisait des vas-et-viens de façon régulière. Pour la dernière fois que le courant est parti, ça a mis du temps avant de revenir aux environs de 14 heures. Quand c’était revenu, ça trouvait que les enfants venaient de quitter la mosquée, ils étaient tous couchés à l’intérieur. Soudain, il y a une fille qui s’est levée en criant pour nous informer que quelque chose est en train de brûler à l’intérieur. Ce sont ces cris qui ont attiré notre attention, mais ça trouvait que les flammes avaient pris de l’empereur. Quand on s’est rendu compte, on ne pouvait rien, on avait peur d’être électrocuté, puisqu’il y avait le courant au niveau des portes et des fenêtres », raconte Maïmouna Keïta, l’un des membres de la famille.

Grâce à la mobilisation rapide des voisins, trois personnes ont pu être sauvées sur les sept présentes à l’intérieur de la maison.
« Au total, il y avait 7 personnes à l’intérieur de la maison au moment de l’incendie. Quatre d’entre elles sont mortes sur place, les trois autres sont gravement brûlées, mais ont pu être sauvées grâce à l’intervention des voisins, qui ont éventré une partie du mur pour leur extraire », ajoute-t-elle.

Les rescapés ont été conduits à la clinique Ambroise Paré où ils reçoivent actuellement des soins intensifs.

Entre chagrin et colère, Maïmouna Keïta déplore également la lenteur des secours, estimant que les sapeurs-pompiers ont mis près de deux heures pour intervenir.
« On a appelé les sapeurs-pompiers à 14 heures, ils ne sont arrivés qu’à 16h sur les lieux, environ deux heures de retard, ça trouvait que c’était trop tard. Et quand ils sont venus, ils étaient accompagnés des agents de sécurité. Comme les jeunes du quartier étaient énervés, ils se sont permis de jeter des gaz lacrymogènes sur nous, et dans les cours voisines. À quoi sert d’avoir des agents de la protection civile ? Nous ne sommes pas les premiers à subir cela, mais il faudrait mettre un terme à cela, pour pouvoir sauver des vies », a-t-elle dénoncé.

Dans un élan d’émotion, elle a lancé un appel à l’aide, s’adressant au gouvernement et aux personnes de bonne volonté.
« Aujourd’hui, on peut nous assister financièrement, et cela va nous aider, mais est-ce qu’on pourrait retourner nos morts ? Je dirai non. Donc celui qui veut nous assister peut le faire, le gouvernement, y compris des personnes de bonnes volontés », conclut-elle.

Les quatre victimes étaient âgées de 1, 5, 7 et 21 ans. Parmi elles, un nourrisson et sa mère.

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