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Emerse Faé a repris la parole dans un entretien accordé à nos confrères de sofoot. L’entraîneur de la Côte d’Ivoire est revenu sur plusieurs questions relatives à la CAN 2023 remportée par la Côte d’Ivoire. De l’élimination évitée de justesse au sacre final, tout y est passé.
Il y a un peu plus d’un mois, après avoir remporté le titre de champion d’Afrique en tant qu’entraîneur adjoint de la Côte d’Ivoire, cet enfant des quartiers de Nantes s’est soudainement retrouvé sous les projecteurs en prenant la relève de son ami Jean-Louis Gasset en plein milieu de la compétition.
Les nouvelles confessions d’Emerse Faé
Emerse Faé a d’abord commencé par évoquer sa prise de fonction après le départ de Jean-Louis Gasset. « Deux jours après la défaite face à la Guinée équatoriale, on attendait le match du Maroc pour savoir si l’aventure continuait. Le président m’avait appelé pour me demander si je me sentais prêt à prendre le relais. Sans hésitation, la réponse était oui. Le contexte était délicat, je prenais aussi un risque pour ma jeune carrière d’entraîneur, mais je ne pouvais pas abandonner le combat. J’étais prêt à relever le défi, même si encore une fois, tout était entre les mains d’une victoire marocaine », a-t-il révélé.
Avant ce départ du désormais coach de l’OM, il y a eu la défaite incroyable face à la Guinée Equatoriale. Emerse Faé a retracé le match. « Il y avait un mélange de tout. Quand t’es le pays organisateur, la pression du peuple se ressent à chaque instant. À partir des huitièmes, on était moins stressés par l’enjeu, puis au moment des demi-finales, on était complètement libérés. Je ne dirais pas qu’il y avait de la suffisance, c’est surtout qu’on était surpris dans ce match », confie-t-il.
Pour Emerse Faé, « quand on analyse bien, on avait lâché à 2-0, alors que ce score nous permettait certainement de nous qualifier sans se soucier des autres. C’est paradoxal, mais le 4-0 ne reflète pas du tout la rencontre. Des buts refusés, des occasions ratées… Mentalement, on n’était pas prêts, parce que personne n’avait imaginé un tel scénario ».
Sénégal vs Côte d’Ivoire, Emerse Faé se rappelle
La Côte d’Ivoire s’est ensuite qualifié grâce au Maroc, une bouffée d’oxygène. « On est humains, donc, même en étant humbles, on a explosé de joie au coup de sifflet final. On criait, on sautait partout, les joueurs se jetaient dans la piscine. On venait de passer deux jours chaotiques, donc c’était un énorme soulagement. Puis à titre personnel, la mission était lancée, il fallait vite se concentrer », déclare Emerse Faé.
En huitième de finale, il fallait sortir un gros morceau, le Sénégal. Pour ce faire, le technicien ivoirien et ses équipes ont dû appuyer sur le bon bouton. « Il fallait retrouver la confiance et la solidité. On savait qu’on avait des fortes individualités, mais pour qu’elles puissent s’exprimer, on avait besoin d’un vrai bloc, d’un collectif. Rester ensemble, s’ajuster défensivement. Ensuite, la confiance passait par le public. En rentrant bien dans le match, en jouant notre football, nos supporters allaient être là pour nous. On avait dédramatisé l’enjeu de la rencontre, on l’avait presque considéré comme normal pour aider les joueurs à se lâcher », confie-t-il.
Une belle lucidité qu’Alain Gouaméné a également souligné de manière plus technique. Dans cette rencontre entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire, il y avait un aspect tactique important. « Nous n’avons pas focalisé notre stratégie sur Sadio Mané. Nous avons ciblé le côté de Diatta [Krépin] et le flanc gauche (celui de Jakobs). Si l’équipe adverse ne bouche pas ces couloirs avec des joueurs rapides, ils peuvent faire la différence. Sadio Mané n’a pas été notre priorité. C’est un bon joueur, mais il n’est pas Thierno Youm, encore moins Jules Bocandé », a révélé Alain Gouaméné. Par ailleurs, selon Alain Gouaméné, l’absence de Pape Guèye a été bénéfique pour la Côte d’Ivoire.
L’article « Il les a aidés » : Emerse Faé avoue, 50 jours après Sénégal vs Côte d’Ivoire est apparu en premier sur Afrique Sports.