Examens nationaux : « Pour éviter des problèmes à l’avenir, le ministre doit suivre les traces de son prédécesseur » (Mohamed SLECG)

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Cette année, beaucoup d’anomalies ont été constatées pendant les examens nationaux en Guinée.

Des irrégularités tant au niveau du déroulement des épreuves, mais aussi lors de la correction et la publication des résultats.

Pour la première fois, des candidats ont été contraints de patienter, alors que certains de leurs camarades étaient déjà situés, puisque les résultats ont été publiés de manière partielle.

À cela s’ajoute, le faible taux d’admission au baccalauréat unique, qui est de 24,64%.

La situation préoccupe le chargé de communication du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG).

Mohamed Bangoura regrette le fait que les réformes apportées par l’ancien ministre de l’éducation nationale, soient négligées par l’actuel chef de ce département.

« Les examens de cette année ont été émaillés de fraudes. Les preuves sont là surtout avec la recorrection des copies du CEE de trois (3) communes de Conakry et de trois (3) préfectures de l’intérieur du pays. Vous avez remarqué aussi des erreurs au niveau des chiffres, surtout dans la publication des résultats du BEPC.
Cela nous amène à comprendre que d’un côté, il y a cette dédramatisation et cette démystification de ces examens, qui ont fait baisser la garde au niveau des candidats. Ils ont su que les caméras de surveillance et les gardiens du mérite n’allaient plus exister. Au lieu de s’adonner à la révision, ils ont préféré les groupes WhatsApp et Telegram. Malheureusement pour eux, beaucoup de téléphones ont été saisis, dans les différents centres d’examen. Des délégués remplacés, des candidats renvoyés, ça c’est une difficulté. », a-t-il déploré d’entrée ce vendredi 26 juillet 2024, au micro de mosaiqueguinee.com.

Pour lui, ce relâchement explique d’une part, la baisse du taux d’admission cette année, contrairement à l’année précédente où selon lui, les examens étaient sécurisés et moralisés.

« De l’autre côté aussi, il faut s’interroger sur le choix des sujets. Lors du corrigé type de l’épreuve de physique, les différents correcteurs de la commission physique se sont rendus compte qu’il y avait des exercices, qui n’étaient pas du niveau des candidats, puisque cela n’était pas enseigné dans le programme guinéen. », poursuit-il.

Mohamed Bangoura affirme plus loin que les correcteurs, les inspecteurs disciplinaires et les parents doivent tous jouer leur rôle, pour la réussite des examens nationaux.

« Il y a aussi la démission parentale. Nous avons constaté aujourd’hui que les parents pensent qu’il suffit simplement de mettre les enfants à l’école. Quand vous prenez tous ces facteurs en considération, vous comprendrez que le système éducatif guinéen a commencé à dégringoler. Depuis que le ministre Guillaume Hawing a été débarqué de son fauteuil ministériel, il y a eu un total relâchement des apprenants. Et vous remarquerez que dans la publication de ces résultats, quand vous prenez la préfecture de Siguiri, vous allez comprendre que parmi les 100 premiers de deux options, cette préfecture a raflé plus de 30 places. Regardez aussi les numéros d’ordre de mérite, on a l’impression que dans un des centres de Siguiri, il y a eu un laissez-aller, les enfants ont communiqué et ont copié. Ce qui justifie le classement de façon successive de ces lauréats de Siguiri », a-t-il expliqué avant d’inviter l’actuel ministre de l’éducation nationale à suivre les pas de son prédécesseur.

« Pour éviter des problèmes à l’avenir, je pense que le ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation doit pouvoir mettre de côté son égo et accepter de suivre les traces de son prédécesseur. », a-t-il invité.

Hadja Kadé Barry

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