Refus d’enrôlement et demande de report du congrès de l’UFDG : Cellou Dalein Diallo appelle à la résistance

Le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a échangé avec ses militants à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du parti, tenue ce samedi 28 juin 2025.

Depuis Abidjan, en Côte d’Ivoire, l’ancien Premier ministre guinéen a vivement critiqué le refus des autorités de l’enrôler sur la liste électorale ainsi que leur demande de suspendre le congrès du parti prévu pour le 6 juillet prochain.

« Pourquoi on se prépare à la résistance ? Parce qu’on ne peut pas faire autrement. On ne peut pas abandonner le combat. Il y en a qui ont fait le sacrifice ultime. Ils sont morts pour la Guinée, en manifestant parfois pour la démocratie. Il y a des gens qui ont perdu leurs domiciles, rasés parce qu’ils étaient de l’UFDG. D’autres ont perdu des opportunités simplement parce qu’ils sont membres de notre parti. Aujourd’hui, même se faire recenser sur la liste électorale devient impossible à cause de la haine et de la stigmatisation. Il faut que chacun s’organise pour résister »

Dans une intervention au ton ferme, Cellou Dalein a dénoncé ce qu’il qualifie de haine et d’acharnement contre sa personne et contre la formation politique qu’il dirige. Refusant tout repli, il a lancé un appel à la résistance.

« Pourquoi on se prépare à la résistance ? Parce qu’on ne peut pas faire autrement. On ne peut pas abandonner le combat. Il y en a qui ont fait le sacrifice ultime. Ils sont morts pour la Guinée, en manifestant parfois pour la démocratie. Il y a des gens qui ont perdu leurs domiciles, rasés parce qu’ils étaient de l’UFDG. D’autres ont perdu des opportunités simplement parce qu’ils sont membres de notre parti. Aujourd’hui, même se faire recenser sur la liste électorale devient impossible à cause de la haine et de la stigmatisation. Il faut que chacun s’organise pour résister », a-t-il martelé.

Sur la situation économique et sécuritaire du pays, le leader de l’opposition a évoqué plusieurs cas d’abus qu’il estime graves et inacceptables.

« Je sais que le contexte est difficile. Je voudrais saluer le courage de nos collaborateurs au sein de l’UFDG, malgré la haine et la violence ambiantes. Ils risquent les disparitions forcées, les kidnappings… Ce que Me Mohamed Traoré a subi, ce que Founiké Menguè, Billo Bah, Marouane Camara, Sadou Nimagan, le Général Sadiba Koulibaly, le Dr Diabaté ou encore le colonel Célestin ont vécu. Être à l’UFDG aujourd’hui, c’est s’exposer. Mais nous avons un devoir envers ceux qui sont morts pour la démocratie, envers la Guinée », soutient-il.

« Si on en arrive à empêcher un citoyen – qui plus est, président d’un parti – de se faire enrôler sur la liste électorale, c’est une ligne rouge qu’on franchit. Malgré toutes les concessions que nous avons faites, malgré notre volonté de respecter les exigences du MATD et de la justice, on continue de nous opposer des arguments infondés »

Cellou Dalein a également dénoncé son exclusion du fichier électoral, qu’il considère comme un acte politique visant à l’écarter du processus.

« Si on en arrive à empêcher un citoyen – qui plus est, président d’un parti – de se faire enrôler sur la liste électorale, c’est une ligne rouge qu’on franchit. Malgré toutes les concessions que nous avons faites, malgré notre volonté de respecter les exigences du MATD et de la justice, on continue de nous opposer des arguments infondés. Ils prétendent qu’un lieu privé n’a jamais été visité ou qu’on ne dispose pas de compte bancaire, alors qu’ils ont été dans nos locaux et vu tous les documents. Mais quand on veut tuer son chien, on l’accuse de rage », a-t-il regretté.

Poursuivant sur le rôle de l’UFDG, Cellou Dalein d’affirmer : « Aujourd’hui, l’UFDG est le plus grand parti en Afrique de l’Ouest. Il n’existe aucune préfecture en Guinée sans notre présence. Mais on veut l’étouffer par tous les moyens. Nous avons toujours prôné l’égalité des chances pour tous les citoyens. Ceux qui aujourd’hui profitent du CNRD savent que notre projet est crédible et inclusif. »

Malgré la demande du MATD (Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation) de surseoir au congrès, aucun responsable du parti n’a annoncé officiellement l’annulation de la rencontre du 6 juillet prochain.

Le responsable de la communication de l’UFDG a cependant informé que les avocats du parti ont été saisis et que des actions seront engagées dès lundi pour répondre à cette tentative d’empêchement.

Saidou Lébêré

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