Hackaton : plusieurs projets prometteurs portés par des jeunes filles, cinq (5) seront retenus et primés

il y a 6 heures 32
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Dans le cadre de la promotion de l’inclusion, du talent, mais aussi du leadership féminin dans le domaine du numérique, un hackaton de deux jours s’est tenu au centre de formation professionnelle de Matoto.

L’initiative est portée par l’agence nationale du service universel des télécommunications et du numérique (ANSUTEN), un EPA sous tutelle technique du ministère des postes et télécommunications qui opère sur trois axes à savoir, la connectivité, la formation et l’inclusion numérique mais aussi la recherche et l’innovation.

Ce programme de renforcement de capacités à l’usage du numérique, qui est sa troisième édition permet aux jeunes filles de proposer des solutions innovantes dans tous les domaines. Au total 20 groupes ont été formés à Conakry et à l’intérieur du pays.

Ce samedi, 1er novembre 2025, les projets d’une dizaine de groupes ont été présentés en présence d’un jury.

Parmi les projets, il y a Smart boutique, qui permet à un commerçant qui a plusieurs boutiques d’avoir une visibilité sur les ventes à travers une application, Wali qui favorise l’Intégration des femmes dans les métiers autrefois réservés aux hommes, Talents de Guinée, qui donnera de la visibilité aux jeunes qui exercent des activités de façon informelle.

Madame Camara M’balia, directrice recherche et développement à l’ANSUTEN évoque la portée de cette initiative.

« On a lancé ce Hackaton dédié à 100% aux femmes depuis hier. Ce hackaton permet d’identifier les projets prometteurs portés par des jeunes dames, ambitieuses (…). Et ce qu’il faut savoir, c’est que tout d’abord, nous avons lancé un programme de renforcement de capacités à l’usage du numérique (…). Pendant quatre semaines, la structure Sweet a formé ces dames là à travers le pays. Et c’est à l’issue de cette formation intense dans les domaines techniques (UX design, le développement Web, la programmation), que nous avons bien voulu clôturer par ce hackaton 48h, qui aboutit à des projets prometteurs, dont cinq (5) qui seront identifiés, retenus et primés. Et bien évidemment, qu’ils vont speecher lors du Transform Africa Summit (TAS) que la Guinée abrite cette année. Et ça sera le 14 novembre au Radisson Blu Hôtel. Donc, pendant deux jours, elles ont travaillé sur des solutions, sur des idées pour enfin présenter des projets qui peuvent être viables, concrets et déployés sur le marché guinéen », a-t-elle souligné.

Fanta Camara, étudiante en 3ème année de licence au département Génie Informatique à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, fait partie du groupe qui a travaillé sur le Projet Djéliya. Elle explique l’importance de cette plateforme qu’elle ont créées.

« Nous avons remarqué que nos langues, notre tradition et notre culture sont menacées par l’oubli. Les jeunes parlent d’autres langues, peu parlent leurs langues. Nos griots, nos acteurs culturels font tout pour valoriser notre identité mais ils ne sont pas connus sur le numérique. Nous avons donc décidé de mettre en place une solution intelligente qui allie technologique et culture. Notre application permet d’apprendre nos langues locales à travers une intelligence artificielle. Nous proposons aussi une vitrine numérique où nous exposons nos acteurs culturels pour qu’ils puissent vendre leur savoir-faire, être reconnus (…). Je crois et j’ai foi que notre projet sera pris en compte parce que notre projet centralise tout ce que les autres font pour valoriser la culture guinéenne. Donc, nous croyons fermement que le projet va aller loin », a-t-elle espéré.

Diallo Rassi, étudiante en fin de cycle à l’université Kofi Annan de Guinée, qui fait partie des développeuses du Projet « Talents de Guinée », met en avant les atouts de leur application.

« Après un mois de renforcement de capacités, nous avons eu deux jours de hackaton et aujourd’hui nous avons eu à passer notre speech de projet. Nous avons travaillé sur le projet Talents de Guinée. C’est de valoriser, octroyer de la visibilité aux jeunes talents dans le pays (…). 70% des jeunes évoluent dans le secteur informel. Donc, c’est justement mettre de la lumière sur eux. Quand on a une telle plate-forme, facilement et naturellement on vient là-dessus pour scroller afin de trouver le talent qu’on cherche dans n’importe quel domaine (…). C’est le but de notre plateforme », a-t-elle mentionné.

Bangoura Fodé Momo, entrepreneur dans le secteur digital, membre du jury à donné son impression après la présentation de quelques projets.

Pour lui, avec ces solutions qui sont en train d’être apportées aux problématiques en Guinée, il y a de quoi espérer dans le domaine du numérique.

« Les projets des jeunes sont très intéressants. On se réjouit d’ailleurs de voir que les jeunes arrivent à d’attaquer à beaucoup de problématiques locales. Donc, c’est très intéressant. On en sort avec plein d’optimisme sur ce que va être la Guinée de demain. On a suivi le passage de six groupes et chacun des projets répondait à une problématique assez intéressante. On espère qu’ils vont tous pouvoir se lancer et réussir. Il y a beaucoup d’espoir pour le futur. Le simple fait que les jeunes se mettent à la tâche pour résoudre les problèmes que nous connaissons tous. C’est déjà bien », a-t-il indiqué.

Ces jeunes filles ont été formés pendant un mois dans les domaines techniques (UX design, le développement Web, la programmation), avant de participer à ce hackaton qui aboutit à des projets prometteurs.

Mosaiqueguinee.com

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