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La gestion actuelle du pays a permis de corriger une erreur fondamentale que nous commettions depuis des années, à savoir l’affirmation selon laquelle il fallait rajeunir l’administration guinéenne et permettre aux jeunes d’accéder à des fonctions élevées. Certes, certains jeunes font la fierté du pays et parviennent, malgré les obstacles, à satisfaire ceux qui les ont nommés. Cependant, l’attitude de certains individus, qu’ils soient à la tête de l’administration ou gravitent autour de ceux qui y sont, rabaisse notre pays et renvoie une mauvaise image de la nation.
Aujourd’hui, pour de petits intérêts, parfois éphémères, dès que leurs “grands” quittent leurs postes, certains jeunes, pourtant intellectuels, n’hésitent pas à véhiculer des messages de haine, d’ethnocentrisme, voire de régionalisme.
Pourtant, il est possible de servir avec dignité à son poste, être reconnaissant envers son “grand”, son “mentor” ou son “bienfaiteur”, sans se livrer à des actes démagogiques, tout en restant libre et indépendant dans ses pensées. Cela implique de préserver sa dignité, ce qui est malheureusement loin d’être le cas chez une majorité de jeunes de notre société.
En réalité, la jeunesse guinéenne n’est ni un véritable projet de société, ni un bon exemple de sérieux ou d’honnêteté. Au contraire, comme l’a dit un observateur, la jeunesse guinéenne est “plus pourrie” que les anciens. Au lieu de lutter contre la corruption qui gangrène notre administration, au lieu de combattre l’ethnocentrisme, les jeunes se plaisent dans des débats stériles qui contribuent à diviser profondément notre société.
Si les jeunes constituent l’avenir de demain, quel sera le destin de notre État dans quelques années, dans un pays où la majorité de la population est jeune ?
La transition version CNRD a révélé que la jeunesse guinéenne possède un talent impressionnant : celui de s’adapter à toutes les situations. Mais pas par compétence, plutôt en se montrant vulnérable à la manipulation des politiciens qui utilisent cette couche sociale pour atteindre leurs objectifs.
L’exemple de l’incohérence de la lutte de la jeunesse guinéenne se trouve dans les archives des régimes qui se sont succédé ces 15 dernières années. Des jeunes qui ont encouragé Alpha Condé à briguer un troisième mandat, en lui donnant toutes les garanties qu’il allait s’en sortir, sont aujourd’hui ceux qui présentent le général Mamadi Doumbouya comme l’homme providentiel.
La majorité de ceux qui adhèrent à l’idée de la “continuité” défendent même la candidature du chef de la junte. Ils se moquent du respect des engagements et de la sacralité de la parole de l’officier. Pour eux, tant pis pour Alpha Condé et ses anciens dignitaires, qu’ils conjuguent désormais au passé.
Or, dans l’histoire de notre pays, il a été démontré que tous les combats menés par les jeunes guinéens ont toujours produit des résultats. Les événements de janvier-février 2007 et du 28 septembre 2009 en sont des preuves tangibles.
Quel est le véritable problème en Guinée ? Comment inverser la tendance ? Ces questions méritent des réponses urgentes.
Aujourd’hui, certains Guinéens ne ressentent aucune fierté à appartenir à une jeunesse manipulable à souhait. Au lieu d’être plus exigeante et de se battre pour des valeurs, cette jeunesse a préféré renier les principes fondamentaux. Elle protège ses “grands” à tout prix, quel que soit le coût.
L’article Guinée : quand la jeunesse vacille entre manipulation politique et perte de repères est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.