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Un pool d’avocats, composé de Me Almamy Samory Traoré, Me Salifou Beavogui et Me Sékou Keita, a déposé une plainte contre X pour menaces de disparition forcée à l’encontre des membres du Forum des Forces Sociales de Guinée.
Ces menaces, survenues dans le contexte de manifestations contre les dérives sécuritaires, rappellent la gravité des violations des droits humains en République de Guinée. C’est le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn qui est saisi.
Dans une copie parvenue à notre rédaction, il est mentionné que les faits dénoncés sont en lien direct avec les appels à manifestation lancés par le FFSG pour protester contre la gestion politique et la violation des droits humains en République de Guinée. Selon la plainte, les menaces ont été émises par des moyens variés, y compris des appels téléphoniques, des mises en garde transmises par des proches, ainsi que des surveillances physiques régulières des activistes. Ces menaces précisent les avocats, seraient intervenues après que le FFSG ait alerté l’opinion nationale et internationale sur les dérives sécuritaires en Guinée, notamment dans le cadre de la Déclaration 53 du 3 novembre 2024, dans laquelle le Forum s’inquiétait des disparitions et des exécutions extrajudiciaires de figures publiques, telles que celles de feu Colonel Célestin BILIVOGUI et d’autres activistes comme Oumar SYLLA, Mamadou Billo BAH et Saadou NIMAGA.
Le contexte de ces menaces à en croire ce pool d’avocats, s’inscrit dans un climat de répression systématique des voix dissidentes en Guinée. Selon les plaignants, ces intimidations ont pour but de les dissuader de poursuivre leurs activités de défense des droits humains. » Des véhicules suspects ont été repérés aux abords de leurs bureaux, et des individus les ont suivis, renforçant l’impression de surveillance constante », ont-ils noté.
Poursuivant, ces avocats ont également évoqué la gravité de la situation au regard des dispositions légales guinéennes, en particulier les articles 225 et 282 du Code pénal, qui prévoient des sanctions sévères en cas de menaces de disparitions forcées. » L’article 282 stipule qu’une menace de commettre un crime ou un délit, lorsqu’elle est matérialisée, est punissable de peines d’emprisonnement et d’amendes. En outre, la disparition forcée, définie à l’article 225, constitue un crime contre l’humanité et est passible de la réclusion criminelle à perpétuité », lit-on dans le document.
En outre, ces hommes en robe noire, ont souligné l’urgence et la gravité de la situation, en rappelant que des disparitions forcées sont déjà survenues en Guinée, mettant en lumière des cas tragiques tels que ceux de Foniké Mengue, Mamadou Billo BAH et Habib Marouane CAMARA, dont les menaces précédant leur disparition ont été similaires.
Il faut noter que dans ladite plainte, les avocats ont demandé l’ouverture d’une enquête judiciaire pour identifier les auteurs de ces menaces et en déterminer les responsables, qu’ils soient des agents de l’État ou des individus agissant avec son appui tacite.
Sâa Robert Koundouno
L’article Guinée : plainte contre X au Tpi de Dixinn pour menaces de disparitions forcées visant des membres du FFSG est apparu en premier sur Mediaguinee.com.