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Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, a procédé ce vendredi 14 mars au lancement des travaux de l’atelier d’élaboration du Programme de Réforme de l’État et de Modernisation de l’Administration Publique (PREMAP), a-t-on constaté sur place.
Dans son discours de bienvenue, le Directeur national de la Réforme Administrative, Djénabou Mady Koma, a rappelé que cet atelier constitue une opportunité pour revisiter et transformer en profondeur le fonctionnement de l’administration publique guinéenne.
Selon lui, l’objectif est de bâtir une administration moderne, performante et axée sur les résultats, capable de soutenir la mise en œuvre des politiques publiques et de répondre efficacement aux besoins des populations.
« Le programme de réforme dont nous lançons les travaux aujourd’hui sera un programme intégrateur. Il va capitaliser sur les forces et faiblesses de notre administration publique, tout en prenant en compte les opportunités qui s’offrent à notre pays dans le cadre de la vision Simandou 2040. Le processus d’élaboration de ce programme obéira aux principes d’inclusivité et de participation », a-t-il expliqué.
Dans son discours de circonstance, le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Faya François Bourouno, a souligné qu’il s’agit d’une étape décisive dans la volonté collective de bâtir une administration publique efficace, dynamique et à la hauteur des aspirations de la nation.
Poursuivant, il a affirmé que ce programme traduit l’engagement ferme du gouvernement à doter la Guinée d’un État performant, capable de relever les défis contemporains et d’accompagner les grandes ambitions de développement du pays.
« La modernisation de notre administration est essentielle pour mettre en œuvre le programme Simandou 2040, pierre angulaire du développement économique de notre nation », a-t-il insisté.
Dans la même logique, il a souligné qu’il est impératif de rapprocher les services de l’État des citoyens et de renforcer leur confiance envers les institutions publiques.
« Notre administration souffre depuis trop longtemps de lourdeurs, d’opacité et d’inefficacité qui entravent son fonctionnement et limitent son impact sur le développement du pays », a-t-il déploré.
Il a ajouté que ces dysfonctionnements ont contribué à la faible exécution des politiques publiques et à l’insatisfaction des usagers du service public.
« Le gouvernement de la transition a déjà entrepris des réformes significatives pour remédier à ces faiblesses », a-t-il précisé.
« Mettre fin aux crises structurelles »
Dans son allocution de lancement des travaux, le Premier ministre Amadou Oury Bah a rappelé que la Guinée, pendant plusieurs décennies, a évolué de crise en crise.
« C’est pourquoi, l’objectif de la transition actuelle est de mettre un terme à cette succession récurrente de crises structurelles qui nous empêchent d’avancer durablement », a-t-il insisté.
Selon lui, la principale cause de cette instabilité réside dans l’absence d’un véritable diagnostic des problèmes du pays.
« Nous avons mis en place des politiques centrées sur des individualités ou des groupes d’individus, au lieu d’analyser en profondeur la dynamique sociologique de la société guinéenne afin d’apporter des solutions pertinentes et durables », a-t-il affirmé.
Il convient de noter que la cérémonie a enregistré la présence de plusieurs anciens Premiers ministres ainsi que d’anciens hauts cadres de l’administration publique guinéenne.