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Le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a franchi une étape majeure vers l’amélioration de l’accès aux soins en Guinée. Des contrats ont été officiellement signés ce vendredi 11 juillet, à Conakry, pour la construction de cinquante (50) nouvelles structures sanitaires réparties dans les huit régions administratives du pays.
Cette initiative, qui met l’accent sur les zones les plus reculées, vulnérables et celles à fort taux d’accidents de la voie publique, vise à combler les lacunes en matière de santé dans les régions défavorisées.
La cérémonie solennelle de signature a réuni le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, le ministère de l’Économie et des Finances, représenté par sa cheffe de cabinet, et les entreprises contractantes. Le Premier ministre était représenté par Yaya Kaïraba Kaba, ministre de la Justice. Il y avait également le Général Amara Camara, des membres du gouvernement, de partenaires techniques et financiers, et de représentants des huit régions administratives.
La dynamique s’inscrit pleinement dans les engagements du Président de la République en faveur de l’accès à la santé pour tous. Et le Dr Oumar Diouhé Bah, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a exprimé sa profonde satisfaction et son engagement renouvelé. Il a souligné que cet acte est une expression concrète de l’engagement politique fort du Général Mamadi Doumbouya, qui place la santé et le bien-être des Guinéens au cœur de sa vision de refondation du pays.
Le ministre a rappelé que le Pilier 5 du programme SIMANDOU 2040, intitulé « Santé et Bien-être », traduit cette vision ambitieuse : une Guinée où chaque citoyen, quel que soit son lieu de résidence, bénéficie d’un accès équitable, efficace et durable à des soins de santé de qualité.
Dr Bah a par ailleurs insisté sur l’importance de cette initiative pour les zones enclavées.
« Les zones reculées du pays, qu’il s’agisse d’îles, de montagnes ou de forêts, concentrent un lourd fardeau sanitaire en raison de l’éloignement géographique, de l’insuffisance des infrastructures et des retards dans la prise en charge des urgences. Face à cette réalité, le gouvernement s’est engagé à agir avec responsabilité, humanisme et détermination », a-t-il affirmé.
Il a précisé que le projet de nouvelle constitution guinéenne a fait le choix historique de reconnaître la santé comme un droit fondamental et inaliénable pour chaque Guinéenne et chaque Guinéen. Pour le ministre, un droit à la santé ne peut être effectif sans les infrastructures nécessaires à sa mise en œuvre. C’est pourquoi le gouvernement, sous la direction du Premier ministre Amadou Oury Bah, et par l’intermédiaire du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a mobilisé des financements du Budget National pour renforcer et moderniser les infrastructures sanitaires.
Ces 50 centres de santé sont une première étape d’un objectif global de 100 centres à construire pour la période 2025-2026.
« Ces nouvelles structures sont conçues pour être accessibles et adaptées aux besoins des populations, constituant ainsi la base de la future couverture santé universelle du pays », a ajouté le ministre.
Ces centres permettront d’améliorer la couverture sanitaire nationale, de rapprocher les soins des populations isolées et d’assurer une meilleure prise en charge des urgences médicales et traumatiques. Ils offriront une gamme de services essentiels, notamment : les consultations médicales générales ; les soins pour les enfants (vaccination, lutte contre la malnutrition) ; les soins pour les femmes enceintes et accouchements ; la prise en charge des urgences traumatiques (accidents de la route, fractures, brûlures, blessures) ; les services d’ambulance et transport sanitaire ; les soins d’urgence vitale (unités de réanimation pour les centres améliorés) ; les analyses de laboratoire.
Au-delà du cadre sanitaire, ce projet est perçu comme un acte de justice sociale. Le ministre de la Santé a souligné qu’il démontre qu’aucun citoyen ne sera laissé pour compte dans la Guinée en construction. Il a également rappelé que le succès du projet dépendra du respect strict des délais, de la qualité des ouvrages et de la transparence dans l’exécution.
Plus loin, Dr Bah a salué le rôle central des administrateurs territoriaux et des présidents des délégations spéciales dans le suivi rigoureux des travaux, les considérant comme un levier indispensable. Il a également appelé à la vigilance citoyenne et à l’appropriation communautaire de ces centres.
« Ces centres de santé, ce sont vos centres. »
Représentant le Premier ministre, le ministre de la Justice, Yaya Kaïraba Kaba, a insisté sur l’impact de cette initiative.
« Au-delà des chiffres, ce sont des vies humaines qui sont en jeu. Ce sont des femmes qui pourront accoucher en toute sécurité. Ce sont des enfants qui seront vaccinés, soignés, protégés. Ce sont des familles entières qui retrouveront la confiance dans leur système de santé. », a-t-il déclaré.
Le ministre de la Justice a pris l’engagement que le gouvernement suivra de près l’évolution des travaux, du premier coup de pioche à la livraison finale. Il a également promis des mécanismes de contrôle rigoureux avec des rapports périodiques publics, des inspections inopinées et des sanctions, le cas échéant en cas de non-respect des délais ou des normes de qualité. Il a conclu en affirmant que la redevabilité n’est pas un vain mot, mais un principe d’action qui sera appliqué « avec rigueur, transparence et exigence dans le seul intérêt du peuple guinéen ».
Cette initiative ambitieuse marque un engagement significatif du gouvernement guinéen pour transformer le système de santé du pays et garantir un accès équitable aux soins pour tous ses citoyens.
Alhassane Fofana