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Les conseillers nationaux de la transition ont procédé ce jeudi 18 janvier 2024 à Conakry, à l’examen et à l’adoption du projet de loi portant création de 10 communes urbaines et 7 communes rurales en République de Guinée. Ils étaient 71 conseillers présents sur les 81 inscrits.
Sur l’intérêt et les enjeux de ce nouveau redécoupage territorial, Fingui Camara, rapporteuse du CNT précise : « il s’agit de localités marquées, entre autres, par : la croissance démographique qui a entrainé une forte demande en matière de services publics de base et d’infrastructures locales ; l’éloignement de certaines communautés des centres urbains actuels. Cet état de fait suscite des besoins spécifiques qui ne peuvent être satisfaits que par une administration locale plus proche.
De même, cet éloignement, caractérisé par le manque d’autorité de proximité, conduit également certains individus à se soustraire du paiement des impôts et taxes; la récurrence des conflits se rapportant particulièrement aux limites administratives, à la cohabitation entre agriculteurs et éleveurs et aux domaines; l’insécurité galopante résultant très souvent de l’insuffisance ou du manque d’agents de sécurité ainsi que de l’enclavement des localités. La création des nouvelles communes urbaines et rurales vise à réaliser un équilibre en superficie entre les entités territoriales issues du redécoupage ; prendre en compte des limites artificielles et, quelques fois, naturelles qui forment les barrières réelles entre les territoires des communes formées ; prendre en compte, dans la majorité des cas, l’histoire des installations des populations qui se sont effectuées soit spontanément ou à la suite de recasements des personnes déguerpies pour cause d’utilité publique ; contraindre les pouvoirs politique et administratif à doter en infrastructures d’accueil les entités issues du redécoupage ; créer un équilibre économique entre les communes pour prévenir des disparités significatives en termes de richesse ; mieux faire profiter aux populations les potentialités économiques fiscales et non fiscales ».
Et de poursuivre : « la scission de ces différentes communes conduit à la création de nouvelles communes urbaines ci-après : les communes de Gbessia, Matoto et Tombolia issues de l’ancienne commune urbaine de Matoto ; les communes de Ratoma, Lambanyi et Sonfonia issues de l’ancienne Commune urbaine de Ratoma ; les communes de Dubréka et de Kagbélén issues de l’ancienne commune urbaine de Dubréka ; les communes de Sanoyah et de Manéah issues de l’ancienne commune rurale de Manéah.’’