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Conakry, 14 octobre 2024
- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
- Messieurs les Ministres;
– Monsieur le Représentant Résident de la Banque mondiale ;
- Monsieur le Président de la Chambre des Mines;
- Honorables invités, en vos rangs, grades et qualités tout protocole observé ;
- Chers participants ;
C’est pour moi un réel plaisir et un honneur de vous souhaiter la bienvenue au lancement de ces quatre (4) journées nationales de concertation consacrées au plan de mise en œuvre du marché carbone en Guinée.
Monsieur le Premier Ministre, Chers participants,
Dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques, la Guinée a exprimé le besoin de faciliter l’atteinte de ses engagements volontaires de réduction des gaz à effet de serre en ayant recours aux dispositions de l’article 6 de l’Accord de Paris, qui vise à mettre en place et encadrer des mécanismes de coopérations entre les différents acteurs du développement afin de contribuer au financement de ses efforts d’atténuation.
Dans cette perspective, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable a initié plusieurs actions, en collaboration avec la Banque mondiale, notamment un plan d’appui à la préparation au marché carbone que le Partnership for Market Implementation (PMI) finance à hauteur de 2 millions USD, en supplément du Programme de Gestion des Ressources Naturelles, Mines et Environnement (PGRNME) de la Banque mondiale.
Ces différentes initiatives englobent trois (3) volets d’actions :
- Dans le cadre de la conservation de la biodiversité, avec la création d’un Fonds Fiduciaire pour le financement de la conservation et d’un Réseau national d’aires protégées mettant l’accent sur la connectivité biologique, la participation communautaire, la promotion des activités génératrices de revenus et la conservation des ressources en eau ;
- Dans le secteur forestier, avec l’appui au développement d’un Système de Suivi des Forêts guinéennes et du changement d’usage des sols et de la biomasse en vue de la valorisation des crédits carbones associés ;
- Dans le secteur extractif, avec le développement d’un marché carbone domestique auprès des grands exploitants de bauxite et de fer, et l’intégration d’un système harmonisé de suivi des gaz à effet de serre à l’échelle des entreprises et opérations minières.
Ce troisième volet d’actions – qui vise à implanter dans notre pays le tout premier mécanisme de compensation des émissions excédentaires de gaz à effet de serre par les entreprises minières – sera au cœur de nos discussions lors de ces quatre (4) journées de concertation organisées par le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, en collaboration avec la Banque Mondiale.
Mesdames et Messieurs ;
Durant quatre (4) jours, des experts internationaux et des représentants de plusieurs pays donneront un aperçu des récentes initiatives internationales de tarification du carbone. Ces experts échangeront avec les parties prenantes guinéennes pour construire de façon consensuelle, les bases d’un modèle pertinent en vue de l’implantation de l’Instrument national de Tarification du Carbone adapté à notre contexte.
Ces échanges permettront également d’approfondir les discussions amorcées avec le secteur minier sur l’opérationnalisation de cet instrument, tout en renforçant les capacités des experts gouvernementaux dans la mesure, le rapportage et la vérification des données de suivi des gaz à effet de serre au niveau des sites miniers.
Monsieur le Premier Ministre, Messieurs les Ministres, Chers participants ;
En prélude à l’ouverture de ces quatre (4) journées de concertation nationale, permettez-moi de remercier le Président de la République, le Général Mamadi DOUMBOUYA et M. le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, M. Amadou Oury BAH, pour leur implication constante dans la réussite des engagements climatiques de la Guinée.
Monsieur le Premier Ministre,
C’est le lieu de vous féliciter pour votre constance dans votre initiative en faveur de la protection de l’environnement. En effet, votre récente déclaration aux Nations Unies concernant l’inscription du Massif du Fouta Djallon sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, a permis de marquer devant le monde entier la volonté de notre pays à assurer le leadership dans l’initiative régionale de mobilisation internationale pour la restauration de ce site d’importance, appelé château d’eau de l’Afrique de l’Ouest.
Je suis heureuse de vous informer que mon Département, en collaboration avec celui de la Culture, a déjà initié les démarches auprès de l’UNESCO et de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature pour entamer le processus de cette inscription. Cette démarche a été précédée cette année par des actions fortes sur le terrain, dont 1) le reboisement de terres dégradées essentiellement le long des berges de cours d’eau, dont le fleuve Konkouré, 2) la suspension de la coupe de bois depuis maintenant quatre (4) mois pour notamment la définition de réformes majeures pour la rationalisation de l’exploitation forestière et la réduction de la carbonisation.
L’annonce que vous ferez tout à l’heure liée à l’adhésion de la Guinée au Défi mondial sur la tarification carbone constitue une preuve supplémentaire de l’engagement de notre pays pour un développement durable basé sur la conciliation d’un secteur minier dynamique avec la protection de l’environnement et le respect de nos engagements pour le climat mondial.
Mesdames et messieurs,
L’instrument compétitif de tarification du carbone, développé spécifiquement par la Guinée, permettra au secteur privé de contribuer au financement de la lutte contre le changement climatique, de la recherche scientifique et l’innovation.
Permettez-moi donc de lancer un appel pour que ces journées de concertation offrent réellement l’occasion d’un débat franc, riche et fructueux entre les acteurs miniers, des finances et ceux de l’environnement, aux fins qu’ils s’approprient l’instrument de tarification du carbone et avancent vers son opérationnalisation dans les meilleurs délais, faisant ainsi de notre pays un pionnier en la matière en Afrique.
La réussite de cet instrument nécessitera une coordination étroite entre le gouvernement et le secteur minier, ainsi que d’autres parties prenantes du secteur de l’électricité, du secteur forestier, des universitaires et centres de chercheurs, de la société civile et des partenaires au développement. Le Gouvernement et ses partenaires sont résolument engagés à lutter contre le changement climatique qui ne cesse de causer des ravages sur nos populations, notamment avec les innondations que nous avons connus cette année.
Ensemble, profitons de ces journées pour approfondir le dialogue entre les parties prenantes, renforcer les compétences locales et préparer la mise en œuvre d’une politique de tarification carbone adaptée aux réalités guinéennes.
Enfin, j’adresse mes remerciements à nos Partenaires Techniques et Financiers, particulièrement la Banque Mondiale, pour l’appui apporté à notre pays dans la mise en œuvre de ses engagements climatiques. Mes sincères remerciements également à tous les participants à ces Journées de concertation sur la mise en œuvre du marché carbone en Guinée, votre présence et implication démontrent votre engagement, sans faille, pour la protection de notre environnement.
Je vous remercie pour votre aimable attention.