Guinée : au siège de la MAOG, la société civile se mobilise pour une présidentielle apaisée en décembre

Une rencontre dite “stratégique” de la société civile guinéenne, en prélude à l’élection présidentielle du 28 décembre prochain, s’est tenue ce dimanche 16 novembre 2025 au siège de la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG), situé à Yimbaya, dans la commune de Gbessia. L’objectif était d’appeler à la paix et à la cohésion sociale en amont de ce rendez-vous électoral.

À travers une déclaration lue par le coordinateur national de la MAOG, la responsabilité de chacun dans la préservation de la paix, notamment durant cette période cruciale, a été rappelée.

« Dans un monde marqué par des tensions, des incompréhensions et parfois des conflits, nous avons plus que jamais besoin de rappeler que la paix ne se décrète pas : elle se construit pas à pas avec la participation de tous. Cette occasion nous invite à changer, à écouter, à comprendre et à renforcer les liens qui nous unissent. Nous devons dépasser nos différences pour mettre en avant ce que nous avons en commun : notre humanité, notre aspiration à être de meilleurs êtres collectifs et notre volonté de bâtir des communautés harmonieuses. Nous portons ensemble les valeurs essentielles de tolérance, de dialogue, de solidarité et de respect. La cohésion sociale n’est pas simplement un concept : c’est un mode de vie, une manière d’agir et de vivre ensemble dans la paix. Je vous encourage à participer activement : posez des questions, partagez vos expériences et impliquez-vous pleinement dans les activités prévues. C’est ainsi, par un effort collectif, que nous pourrons semer les graines d’un avenir plus apaisé », a déclaré Mamadou Saliou Barry.

Ils étaient des centaines d’acteurs de la société civile à répondre présents à cette rencontre, une mobilisation qui semble rassurer la MAOG, qui a lancé un nouvel appel en vue du scrutin du 28 décembre prochain.

« Dans quelques semaines, le peuple de Guinée sera appelé à faire un choix. Un choix qui déterminera non seulement notre présent, mais aussi l’avenir de notre chère nation. Ce choix n’est pas seulement politique : il est moral, social et historique. Il engage notre jeunesse, nos familles, nos communautés et toutes les régions du pays. Nous sommes ici pour rappeler que la souveraineté appartient au peuple. À lui seul revient le droit de décider librement de son destin. Et ce choix doit être celui d’une Guinée debout, où le dialogue remplace la violence, où les institutions sont respectées et où chaque citoyen peut espérer un avenir meilleur. Notre responsabilité, en tant qu’acteurs de la société civile guinéenne, est immense. Elle consiste à veiller, sensibiliser, éclairer et inspirer. Elle consiste aussi à protéger la démocratie, préserver la paix, porter haut la voie de la vérité et celle de la justice. Nous avons le devoir d’être les gardiens de la République, les éclaireurs qui rappellent que la liberté, la paix et la justice ne sont pas des acquis, mais des conquêtes permanentes », a souligné le coordinateur national de la MAOG.

Selon Mamadou Saliou Barry, plus de 80 % des membres de la Maison des Associations et ONG de Guinée sont des jeunes engagés, présents dans les huit régions, les 13 communes de Conakry et les 33 préfectures du pays. Une manière de souligner que cette organisation de la société civile est devenue un véritable vecteur de changement pour le bien-être de la population.

« Ces jeunes que vous êtes, que nous sommes, véritables acteurs du changement, incarnent l’espoir et la promesse d’une nation moderne et prospère. Aux côtés des faitières, des plateformes et des organisations de la société civile, ils travaillent nuit et jour pour promouvoir l’inclusion, la citoyenneté et le développement local. Nous remercions toutes les autres organisations présentes ici pour leur engagement et leur détermination à soutenir la paix et la démocratie dans notre pays. Avec votre sens de responsabilité et votre patriotisme, nous aspirons à des élections apaisées, inclusives et transparentes », a-t-il martelé.

Pour renforcer la transparence de l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, la MAOG envisage de déployer plus de 5 000 observateurs sur l’ensemble du territoire national, a confié un responsable.

Saidou Lébêré

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