Guerre Russie-Ukraine : l’ONG « Edina Kraina » alerte sur l’existence d’un réseau de recrutement en Guinée

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Responsable local de l’ONG « Edina Kraina », Gandy Kravets a animé ce vendredi 14 juin 2024, une conférence de presse pour attirer l’attention des autorités sur l’existence d’un réseau de recrutement de jeunes Guinéens, pour leur participation à la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

L’objectif de Gandy est d’amener l’Etat guinéen, mais aussi les parents, à prendre conscience de l’existence de ce réseau, et également de les amener à prendre des mesures fortes pour minimiser ses dégâts.

Avant leur départ pour la Russie, on promet à ces jeunes à la recherche d’une vie meilleure, un emploi et un salaire de 2 500 dollars par mois. Sauf que, selon Gandy Kravets, une fois en Russie, ces jeunes sont directement envoyés au front pour servir de mercenaires et être placés en première ligne dans la guerre contre l’Ukraine.

« Nous sommes là pour lancer l’alerte par rapport à la situation des jeunes qui sont victimes d’un trafic. Ces jeunes Guinéens se trouvent miroiter un emploi avec un salaire décent en Russie. On leur promet une signature de contrat à 2 000 dollars et un salaire de 2 500 dollars par mois. Aussi, on leur promet les avantages tel que la citoyenneté russe pour eux et toute leur famille. Mais il s’avère que ce n’est pas vrai. Ce que la Fédération de Russie fait en réalité, c’est d’organiser un service de mercenaires qui sont utilisés comme des chairs à canon au front contre l’Ukraine. Ce sont des jeunes africains de plusieurs nationalités dont Guinéenne, malienne, centrafricaine, etc. qui sont mis devant et déterminent la position de l’ennemi Ukrainien pour permettre aux russes de faire des offensives réussies. Notre objectif est de dissuader d’autres jeunes à prendre la même route et d’attirer l’attention des parents sur ce phénomène », a-t-il dit.

Aujourd’hui en Russie, les informations en lien avec la guerre contre l’Ukraine sont difficiles à glaner. Cependant, à en croire Gandy, le nombre d’africains concernés par ce trafic est estimé entre 20 et 25.000. La plupart de jeunes qui y vont, ne retournent plus en un seul morceau.

« L’autre problème, c’est que les jeunes qui partent n’ont aucune possibilité de recevoir l’argent promis, encore moins les privilèges. Ils n’ont que 3 alternatives possibles une fois en Russie. Soit ils meurent, ou il sont capturés par les forces Ukrainienne ou, ceux qui ont plus de chances, ils se font empruntés. (…). En Russie, c’est très difficile d’avoir des informations, surtout quand ça concerne la guerre avec l’Ukraine. On ne peut pas dire exactement, combien de Guinéens sont concernés par cette situation. On est en train de dire que le nombre est entre 20.000 et 25.000 africains concernés par ce phénomène aujourd’hui en Russie », a-t-il dit.

« Edina Kraina » est une ONG de droit Guinéen, installée depuis 2017. Ses promoteurs espèrent que leur appel sera entendu et que l’Etat guinéen et les parents tenteront de démanteler le réseau en question afin de limiter les départs.

MohamedNana Bangoura

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