Lola : les difficultés quotidiennes des communautés limitrophes du mont Nimba

il y a 5 heures 18
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L’immersion en profondeur dans certains villages de la sous-préfecture de Nzoo, préfecture de Lola, nous a permis de découvrir une communauté mitoyenne qui vit à moins d’un mètre de la réserve des monts Nimba. Confrontés à l’interdiction de pénétrer dans la grande réserve de biosphère de la Guinée, les habitants racontent leur quotidien difficile. Ils doivent faire face à l’eau de forage salée et au manque d’infrastructures sanitaires.

Selon Cece Gboulemou, le village Foromota a été créé à moins d’un mètre du pied des monts Nimba. Nos parents, travailleurs à l’ex-IFAN (Institut Français d’Afrique Noire), ont contribué à son développement. C’est Foromo qui a fondé le village et qui a appelé ses amis.

Le problème majeur du village est le manque de travail pour la communauté. Nous travaillons dans les champs, mais avec beaucoup de difficultés. Nous plantons un peu de café, de cacao et de palmier. Toutes les activités ne sont pas permises ici.

Vivre dans la réserve est difficile. Auparavant, personne ne pouvait planter un pied de café, ni un pied cacao. Tout était interdit, sauf la recherche.  La place que nous avons, on nous a dit que c’est une zone où personne ne peut travailler, c’est le tapon.

Aujourd’hui, ils nous ont dit de faire un peu de plantation, mais de ne pas rentrer dans la réserve. Cela a été conditionné pour que nous luttions contre le feu de brousse qui était récurrent. Depuis 5 ans, le feu n’a pas pu passer ici, pour entrer dans la réserve.

Il y a un forage dans le village, mais l’eau est salée. Elle n’est pas buvable. Nous sommes obligés d’aller puiser l’eau dans la rivière Zié. Certaines fois, quand il pleut, la couleur de l’eau devient rouge. Au niveau sanitaire, il n’y a rien ici. Nous sommes en train de construire une maisonnette en banco pour faire un poste de santé.

C’est la communauté qui est en train de faire des travaux en groupe, hommes et femmes, pour pouvoir achever l’ouvrage. Au niveau du tourisme, rien. Mais c’est une situation difficile, il faut accepter, d’un côté, d’être le gardien de l’environnement. C’est une vie différente des autres vies, parce que, au quotidien, il faut une notion de la protection de l’environnement.

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