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C’est une nuit d’horreur et de désolation. Les fortes pluies qui se sont abattues sur Conakry dans la nuit du mercredi au jeudi, 31 juillet 2025, ont causé des cas de morts et d’importants dégâts matériels. Dans la commune de Matoto, plus précisément à Sangoyah Mosquée, deux jeunes garçons ont perdu la vie, emportés par les eaux après l’effondrement de leur maison, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Il est un peu plus de 22h ce mercredi soir. Dans la famille Sangaré, la vie suivait son cours, malgré les premières gouttes de pluie qui commençaient à tomber. Abou Sangaré, chauffeur de profession, père d’une des victimes et tuteur de l’autre, se souvient avec douleur du drame.

« Mes enfants révisaient leurs leçons pendant que mon apprenti faisait du thé, et moi je suivais le journal. Quand la pluie a commencé à devenir forte, j’ai demandé aux enfants de se préparer pour aller se coucher. Vers 23h, une voisine m’a alerté que la pluie devenait dangereuse. J’ai essayé de réveiller tout le monde, et c’est là que tout est allé très vite. Le mur du voisin s’est effondré, puis celui de ma propre maison. »
Dans la maison de M. Sangaré, se trouvaient onze personnes : six de ses enfants, trois apprentis, sa femme et lui-même. Le bilan est lourd : deux morts, Salif Sangaré, son fils âgé de 11 ans, et Alpha Camara, 20 ans, l’un de ses apprentis.
Ce dernier est le fils de Kabinet Camara, qui n’arrive toujours pas à croire à la perte de son enfant.

« Hier matin, on a travaillé ensemble pour réparer notre toit. Il a même demandé de l’argent à sa mère pour aller en ville. C’est à 2h du matin qu’on est venu me dire que mon fils avait été emporté par les eaux. J’ai tout de suite compris qu’il ne reviendrait plus. Il était inséparable de Salif. On a d’abord cherché son corps ici en vain, puis on a appris qu’un corps avait été retrouvé à Kissosso. C’était lui… »
Le quartier est en deuil. Les visages sont fermés, les larmes encore visibles sur les joues des proches. Dans les ruines de la maison effondrée, les voisins s’activent, solidaires dans la douleur. Mais au-delà du choc, les langues se délient, et les accusations fusent.
Les autorités locales, elles, pointent du doigt les constructions anarchiques dans la zone. Selon le président du conseil du quartier, les caniveaux ont été bouchés, empêchant l’évacuation naturelle des eaux de ruissellement.
À Sangoyah Mosquée, le deuil se mêle à la colère. Alors que les familles Sangaré et Camara pleurent leurs fils, les habitants redoutent déjà les prochaines pluies. Dans cette partie de Conakry, chaque saison des pluies devient un cauchemar.
Lamine Kaba pour Guineematin.com
Tél. : 620 995 917
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