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Depuis quelque temps, les relations entre les habitants de Pamporé – un district situé à environ 27 km du chef-lieu de la sous-préfecture de Bignamou – et la société Forêt Forte sont très tendues. C’est du moins ce que révèle une déclaration des populations de cette petite localité de Yomou, accusant Forêt Forte de ne pas avoir respecté ses engagements.
Selon cette déclaration des habitants de Pamporé, notamment le représentant du conseil du district, le protocole d’accord porte essentiellement sur l’exploitation du bois dans la zone en contrepartie de la construction d’un bâtiment de trois salles de classe, l’obtention d’un marché hebdomadaire, le nivellement du terrain de football, l’achèvement du foyer des jeunes, le reprofilage de la route Pamporé et Gboimou.
« Très malheureusement, on ne comprend plus rien de la société Forêt Forte. Aujourd’hui, elle a tendance à tout nier alors que nous détenons une copie du PV du jour de la négociation en présence des représentants de l’administration locale et de la communauté villageoise. Les responsables de Forêt Forte ne veulent pas respecter leurs engagements, nos redevances ne sont pas encore versées. La société a détruit les plantations des paysans, et jusqu’à présent, ces pauvres citoyens ne sont pas dédommagés », précise le représentant du conseil du district de Pamporé.
Joignant le chargé des relations communautaires de la société Forêt Forte, Cécé Doré a reconnu la présence de l’entreprise Forêt Forte dans la localité de Pamporé avant de préciser : « Avant, Forêt Forte prenait des engagements de construire des infrastructures en donnant des matériaux de construction, mais avec la nouvelle réforme qui stipule clairement que les 100 % de la redevance issue de l’exploitation des différentes communautés doivent être versés au fonds de l’Environnement et du Capital Naturel, autrefois appelé le fonds forestier, dont 21 % revenait à ces communautés. Depuis janvier, le département a déposé les factures et nous attendons la suite. Par ailleurs, nous n’avons tenu aucune promesse à la communauté. En ce qui concerne les dégâts causés lors des passages de nos engins, nous avons la charge de dédommager les victimes. Actuellement, une équipe est sur le terrain pour recenser ces personnes touchées qui seront payées très bientôt. »
De l’autre côté, Roger Gbemou, habitant d’un village touché par les effets de Forêt Forte, nous a confié que partout où la société Forêt Forte a séjourné, le constat a toujours été le même : dès qu’elle finit de transporter leur bois, ce sont les discussions qui s’ensuivent.