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Devant le garde des Sceaux, le président de l’association des magistrats de Guinée (AMG) a passé au crible les problèmes qui minent l’appareil judiciaire en Guinée.
D’après le magistrat Mohamed Diawara, les justiciables ont soif de leur justice. « M. le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’homme, force est de reconnaître et d’admettre que le peuple de Guinée a soif de justice et les attentes, quant à l’amélioration du Service public de la Justice, sont nombreuses et insatisfaites en même temps que les défis pour atteindre les objectifs de crédibilité, de célérité et de sérénité des procédures sont immenses et exigeants », a-t-il lancé.
Le président de l’association des magistrats de Guinée a donc exhorté le garde des Sceaux à placer au cœur des priorités de son département, les préoccupations majeures et constantes de l’AMG, pour changer la donne. Ce sont : « La bonne administration de la Justice dans toutes ses dimensions, l’indépendance effective du pouvoir judiciaire, la nomination des Magistrats et Greffiers selon les critères objectifs, la spécialisation et la formation continue des Magistrats, les conditions matérielles et infrastructurelles de travail, la sécurité des Magistrats, la dotation en matériels et en engins roulants aux chefs de juridictions et de parquets, l’opérationnalisation du Service de Gestion de la carrière et de pensions des Magistrats, l’avancement en grade et échelon, le renforcement des capacités des chefs de juridiction en termes d’évaluation des Magistrats, la constitution de véritables dossiers individuels des Magistrats, l’élaboration d’un fichier de profil et de carrière des Magistrats, la dotation des juridictions en budgets conséquents pour leur fonctionnement effectif », a-t-il énuméré.
À ces préoccupations, poursuit le magistrat, s’ajoutent : « la lutte contre la corruption et infractions assimilées, la lutte contre l’impunité et les détentions arbitraires, l’exécution des décisions de Justice. Ces problèmes demeurent, entre autres, des préoccupations majeures constantes, qui méritent d’être placées au cœur des priorités du Ministère de la Justice », a indiqué le juge Mohamed Diawara.
Enfin, il dira que l’accès à la justice est un principe fondamental de l’Etat de Droit, dont le non-respect empêche les citoyens de se faire entendre et d’exercer leurs droits.
Alhassane Fofana