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Conakry s’apprête à célébrer la bande dessinée avec la 7ᵉ édition du festival Bulldank, rendez-vous majeur du dessin et de la BD en Guinée, qui se tient de ce vendredi 19 au dimanche 21 décembre 2025 dans la capitale guinéenne. Cet événement culturel de haut niveau réunira autorités nationales, partenaires institutionnels et privés, dessinateurs, auteurs de bandes dessinées ainsi que de nombreux passionnés de l’art graphique, a appris Guineematin.com à travers l’un de ses journalistes.
À la veille de cette nouvelle édition, Oscar Ben Barry, journaliste, dessinateur de presse, auteur de bande dessinée et commissaire général du festival Bulldank, s’est confié sur les préparatifs, la vision du festival et les enjeux liés au métier du dessin en Guinée.
Interrogé par un reporter de Guineematin.com sur l’état d’avancement des préparatifs et les grandes lignes de cette 7ᵉ édition, le commissaire général du festival est revenu sur l’historique de Bulldank, les partenariats et les ambitions portées pour cette nouvelle étape.
OSCAR Ben Barry, dessinateur de presse et auteur de bandes dessinées« Nous nous apprêtons à aller à ce festival. L’heure est aux préparatifs. J’estime que presque tout est bouclé de votre côté pour la réalisation de cet événement. Dites-nous les couleurs de cet événement, de ce grand événement. Merci beaucoup. Vous savez, le festival Bulldank est une structure créée depuis 2012 avec la coopération française, notamment avec l’ambassadeur de France de l’époque, le directeur de l’Institut français et le directeur du Centre culturel franco-guinéen. Nous avons organisé six éditions depuis 2012 et nous nous apprêtons à aller vers la septième édition, qui aura lieu du 19 au 21 décembre, incha’Allah. Actuellement, nous sommes en plein préparatifs. Nous en sommes presque à 80 % d’avancement. Cette fois-ci, pour la première fois, nous avons bénéficié de l’assistance du gouvernement guinéen à travers le FODAC du ministère de la Culture, ce qui nous a permis de nous engager pleinement dans les préparatifs. Nous avons également reçu des soutiens de taille, notamment du ministère des Finances, du ministère du Budget, de la Direction générale des impôts et surtout de notre sponsor leader, Sonoco, qui a vraiment facilité notre préparation. Cette fois-ci, nous espérons réaliser la plus belle édition de notre festival depuis sa création en 2012 », a indiqué le commissaire général du festival Bulldank.
Au-delà de l’événement festif, le festival Bulldank se veut avant tout un cadre de formation et de transmission de compétences. Oscar Ben Barry a mis en lumière le travail de fond mené depuis plusieurs années pour professionnaliser les jeunes passionnés de bande dessinée.
« La bande dessinée est quelque chose de très, très apprécié dans notre pays et ailleurs. J’ai le souvenir de certaines de vos images publiées dans les journaux, qui m’ont beaucoup séduit. Notre association Bulldank, qui organise le festival Bulldank, a pour objectif principal la formation : la formation de la jeunesse, la formation des jeunes pour les professionnaliser. Nous avons eu la chance de côtoyer des professionnels à travers le monde, et c’est pour cela que nous avons créé ce festival. À chaque édition, nous invitons de grands professionnels qui viennent partager et transmettre leur expérience aux jeunes de la génération guinéenne. Et depuis une dizaine d’années, nous avons obtenu beaucoup de résultats. Aujourd’hui, Bulldank, ce sont de jeunes professionnels devenus de véritables auteurs de bande dessinée, de véritables créateurs, qui travaillent dans des structures, qui enseignent, qui évoluent dans des agences de publicité et de téléphonie. Ils ont créé des œuvres de bande dessinée de très haute qualité, que nous aurons la possibilité de dédicacer pour la première fois cette année pendant le festival. Ce sont des œuvres issues de la créativité des jeunes du festival Bulldank. C’est la première fois que nous organiserons des séances de dédicaces d’œuvres que nous avons autoéditées nous-mêmes. Cela montre que nous sommes réellement à 80 % des préparatifs. Les jeunes sont motivés, nous bénéficions du soutien des autorités et de nos partenaires », a déclaré Oscar Ben Barry.
Face aux préjugés persistants autour du dessin, considéré à tort comme un simple loisir, le dessinateur de presse a tenu à défendre la valeur éducative, expressive et professionnelle de cet art.
« Le défi principal, c’est la formation. Les moyens sont nécessaires, bien sûr, mais pour nous, la formation prime. Car tout développement, tout progrès, doit obligatoirement passer par la formation. Malheureusement, certains estiment que lorsque des enfants ou des jeunes s’adonnent au dessin, ce n’est pas un métier, que ce n’est pas un vrai métier, que c’est passager et qu’ils perdent leur temps. Je déconseille fortement ce genre de discours aux parents qui découragent ainsi les enfants passionnés de dessin. Quelqu’un qui sait dessiner sait compter, sait écrire, sait s’exprimer. Le dessin est une passion, une forme d’expression de ce que l’on porte en soi. Même sans parler, on peut, à travers le dessin, extérioriser ce que l’on ressent. C’est un refuge dans certaines situations », a fait savoir le dessinateur de presse.
Enfin, Oscar Ben Barry a évoqué les opportunités offertes par les technologies numériques et l’importance de l’accompagnement des jeunes talents pour hisser la bande dessinée guinéenne au niveau international.
« Nous découvrons d’ailleurs de véritables génies lors des concours de dessin que nous organisons à chaque édition. Ce sont des jeunes dotés de capacités extraordinaires. Aujourd’hui, avec la numérisation et le développement des technologies, nous disposons d’outils comme Webtoon et d’autres applications très accessibles, qui permettent aux jeunes de réaliser des prouesses, à l’image de ceux d’autres pays comme la Côte d’Ivoire, la France, l’Allemagne, l’Égypte ou le Maroc. Il suffit de détecter ces jeunes à travers les concours, de les accompagner et de leur enseigner certaines techniques qu’ils ignorent. Aujourd’hui, tout est numérisé, tout est digitalisé. On peut créer des œuvres très originales et même utiliser l’intelligence artificielle pour accélérer le travail. Tout cela relève de la technologie et de la formation. Sans formation, on ne peut atteindre ce niveau. Pour nous, la formation reste donc le créneau prioritaire », a-t-il conclu.
Avec cette 7ᵉ édition, le festival Bulldank ambitionne ainsi de consolider sa place de plateforme incontournable de promotion, de formation et de révélation des talents de la bande dessinée en Guinée.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tél : 622 91 92 25
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