Fermeture des médias : les journalistes confrontés aux dures réalités du chômage

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Les autorités de la transition ont fermé plusieurs médias en Guinée, conduisant ainsi plus de 500 personnes au chômage.

Après plusieurs jours à la maison sans exercer leur métier, et sans espoir de percevoir un salaire à la fin des prochains mois, des travailleurs que nous avons rencontré victimes de ce coup de force décrivent leurs conditions de vie.

« Nous faisons face à des conditions de vie difficiles, insupportables parce que, quand nos ondes ont été brouillées on arrivait à peine à assurer la popote à la maison. Maintenant que l’agrément a été retirée alors que 80% des journalistes ne vivent que de ce métier et malheureusement les conditions de vie et de travail font que les travailleurs n’entre prennent pas. Nous faisons face une situation insupportable. Mois je suis marié et père de famille et mes parents son au village. C’est vraiment dommage. Dans d’autres pays, on crée de l’emploi malheureusement en Guinée on détruit des emplois », a dit Amadou Oury Barry journaliste au GFM.

Aussi affecté par la fermeture des médias, Mamadou Kaly Sow, reporter à Hadafo médias, raconte ce à quoi il fait face.

« Depuis novembre 2023, les ondes de nos radios ont été brouillés, nos chaînes de télévision ont été retiré des bouquets de diffusion et cela a provoqué la fuite des partenaires et du coups on s’est retrouvé pendant plusieurs mois sans salaire. La semaine dernière ils ont annoncé le retrait de nos licences, du coup on se retrouve sans source de revenu. Particulièrement, mois je suis la vraie définition du journaliste guinéen tel que défini par la L002, c’est-à-dire que je tire totalement mon revenu du journalisme, je n’ai pas une autre activité génératrice de revenus. À partir du moment où le médias pour lequel je travaille a été fermé, je n’ai plus autre source de revenus. Donc, c’est très compliqué étant un père de famille qui vit en location, avec plusieurs bouches à nourrir, les cas sociaux et tout ce que vous connaissez », a-t-il souligné.

Sékou Keïta, rédacteur en chef à Djoma médias est dans la même situation. Confronté à des difficultés depuis le gel des comptes de son média, il perd si emploi à la suite de la fermeture des médias.

« Si on tirait le diable par la queue avec le brouillage des fréquences, maintenant avec le retrait des licences, c’est le diable qui nous tire par la queue. La situation est devenue tellement compliquée qu’on se pose la question de savoir, si nous aussi on est des guinéens, parce qu’on ne peut pas comprendre qu’un guinéen décide de briser la carrière des Guinéens et de leur retirer leur emploi pour un motif qu’on ignore. Ça c’est quelque chose qu’on ne pouvait vraiment pas imaginer. Ce que nous vivons aujourd’hui est indescriptible. Vous avez des pères de famille qui sont à la maison qui n’ont malheureusement aucun emploi, l’unique emploi qui leur permettait de joindre les deux bouts c’est ce qu’on vient de briser. La désolation est plus que totale », a-t-il laissé entendre au micro de mosaiqueguinee.com, ce vendredi 31 mai 2024.

Hadjiratou Bah

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