Félix Lamah aux producteurs : « Nous avons noté vos problèmes, nous allons les traduire en actions concrètes »

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Les états généraux de l’agriculture et de l’élevage ont pris fin dans la soirée de ce vendredi, 5 juillet 2024 à Conakry. Les 72 heures de travaux à l’initiative du ministère de l’agriculture et de l’élevage ont connu la participation de près de 1 000 participants venus des 4 régions naturelles de la Guinée.

Six panels et deux master class ont été animés par des personnalités gouvernementales, des pays amis, des personnes ressources et spécialistes du secteur agro-pastoral.

À l’issue des débats, une quarantaine de recommandations ont été formulées. Ce sont entre autres, prôner le patriotisme, l’intégrité et la loyauté afin de consolider la vision sur le long, moyen et court terme pour le développement du secteur agropastoral ; soutenir l’administration du secteur à travers le respect des fonctions régaliennes de l’action, planification contrôle et promouvoir le transfert des fonctions de production et de transformation au secteur privé ; engager la création d’un comité de coordination intersectorielle composé de différents ministères liés aux secteurs agro pastoraux et d’un cadre de concertation (Etat PTF) ; développer une stratégie de redevabilité et de responsabilité ; mettre en place une planification pluriannuelle prenant en compte toute la chaîne de valeur ; engager la réflexion pour la création d’un pôle de croissance agricole avec l’implication et l’intervention complémentaire des ministères selon leur mandat ; emmener les sociétés minières à s’approprier et appliquer la stratégie de responsabilité sociale des entreprises pour contribuer aux financements des projets agropastoraux dans leurs zones d’interventions ; utiliser la contribution des fonds miniers pour financer la réalisation des infrastructures agropastorales dans le cadre du contenu local ; sensibiliser les communes à inscrire dans leur plan de développement local et annuel d’investissement, la construction d’infrastructures agropastorale (marchés à bétails, parc communautaire, aménagement pour la production maraîchère).

Ces recommandations non exhaustives offrent une vue d’ensemble de la volonté commune des acteurs du monde rural et autres parties prenantes à bâtir une feuille de route qui permettra de faire du secteur agro-pastoral le levier du développement socio-économique de notre pays, a indiqué le secrétaire général du département.

Pour le ministre de l’agriculture, ces états généraux ne sont pas un aboutissement, mais un commencement.

« Ensemble, vous avez osé et vous avez pris vos responsabilités en posant les contraintes réelles et en proposant des solutions. Vous l’avez constaté, personne n’a été brimée, aucune parole n’a été rejetée, personne n’a été humilié. Nous vous avons écouté, nous avons compris vos problèmes, nous les avons notés, nous allons les traduire en actions concrètes et ensemble nous nettoierons vos défis et vos devoirs. Je voudrais vous rassurer que l’Etat prendra les siennes à travers le ministère de l’agriculture et de l’élevage pour mettre en œuvre toutes les recommandations idoines qui seront exécutées conformément à la mise en place des programmes d’urgence à court, moyen et long terme contenus dans un document cadre », a promis Félix Lamah.

C’est le premier ministre, chef du gouvernement qui a présidé la clôture les travaux. Amadou Oury Bah a par la même occasion, interpellé le ministre de l’agriculture pour éviter que les recommandations des participants restent dans les tiroirs.

« Le premier acte que le ministre de l’Agriculture et de l’Élevage devra faire dans le cadre de la mise en place de ce cadre de concertation, c’est de réunir un groupe consultatif pour la mise en œuvre des recommandations des états généraux. A son niveau et en dessous, la mise en place d’un comité technique pour la mise en œuvre des recommandations issues des états généraux de l’agriculture, qui pourront se décliner en programme et action dès demain. La prochaine campagne agricole 2025 doit débuter dans sa formalisation, dans sa conception, dès demain », a-t-il recommandé.

Sékou Diatéya

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