Faranah : dispersion de manifestants qui réclamaient la libération de Sidikiba Mara et d’un officier des Douanes

Ce mardi matin, aux alentours de 10 heures, une manifestation a éclaté à Faranah. Plusieurs jeunes sont descendus dans la rue pour réclamer la libération de deux ressortissants de la localité dont ils jugent l’arrestation  »arbitraire ». Les manifestants ont d’abord investi la place publique avant d’entamer une marche pacifique jusqu’à la case royale du chef de la notabilité.

Selon un leader du mouvement, sous couvert d’anonymat, cette mobilisation vise à faire entendre le mécontentement croissant des jeunes face à la détention de deux opérateurs économiques « qui œuvrent activement pour le développement de la ville ». Il prévient que si aucune solution n’est trouvée, les prochaines élections pourraient être compromises à Faranah.

Traoré Lansana, un autre jeune activiste de la ville, joint au téléphone, précise que les manifestants réclament la libération de Sidikiba Mara, entrepreneur, et du Colonel de douane Ousmane Bantou Oularé, actuellement détenus à la CRIEF de Conakry.

La marche, initialement pacifique, a pris une tournure plus tendue avec l’intervention de trois corps des forces de défense et de sécurité : la police, la gendarmerie et la Brigade Anti-Criminalité. Des jets de projectiles ont été observés en réponse aux gaz lacrymogènes.

À ce stade, aucune perte en vie humaine ni blessé grave n’a été signalé, selon notre interlocuteur. Les jeunes affirment néanmoins leur détermination à poursuivre leur mobilisation « jusqu’à ce que les deux cadres ressortissants recouvrent leur liberté ».

Joint également par téléphone, le maire de la ville, Mohamed Ténimba Oularé, déclaré : « les jeunes ne nous avaient pas prévenus avant la manifestation. Néanmoins, tout s’est bien déroulé, car c’est moi-même qui ai fait une réquisition des forces de l’ordre pour encadrer la mobilisation. Nous avons aussi pris bonne note des raisons de leur colère. »

Selon notre interlocuteur, aucune perte en vie humaine ni blessé grave n’est à déplorer pour le moment. Toutefois, les jeunes comptent aller jusqu’au bout de leur lutte « jusqu’à ce que les deux personnes » recouvrent leur liberté.