Examen d’entrée en 7e année : le syndicaliste Michel Balamou donne son avis sur la rétention des résultats

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Depuis la publication, samedi 13 juillet 2024, des résultats de 33 préfectures sur 39 et de 8 Inspections Régionales de l’Éducation (IRE), des suspicions se multiplient dans l’opinion publique. Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE), a exprimé son point de vue suite à la rétention des résultats des communes de Kaloum, Matoto, Ratoma et des préfectures de Forécariah, Fria et Faranah pour des fins d’audit.

Pour Michel Pépé Balamou, cette rétention des résultats est une procédure “normale” bien qu’“inopportune” qui pouvait “se résoudre autrement sans bruit”. a-t-il déclaré.

Selon le syndicaliste, dans le secteur de l’éducation, tout devrait être fait avec discrétion et pédagogie pour éviter toute agitation inutile. Il estime que le contentieux de ces six zones aurait pu être résolu sans attirer l’attention du public. “Les règlements généraux des examens sont connus. Ils donnent le plein pouvoir au ministre d’annuler tous les examens nationaux, d’annuler des résultats ou une partie des résultats, de retenir une partie des résultats pour des fins d’enquête. Cela est reconnu. Pour preuve, en 2008, le ministre Dr Ousmane Souaré avait annulé l’examen du brevet d’études du premier cycle pour des raisons de fraude généralisée”.

Le taux de réussite global s’élève à 63,22 %, un chiffre qui inclut les résultats des six localités concernées. Michel Balamou a noté que ce taux, bien que très élevé, a suscité des doutes parmi l’opinion publique, qui associe souvent un taux d’échec élevé à des examens passés dans de bonnes conditions.

Concernant les moyens d’audit, le secrétaire général du SNE a proposé des méthodes pour vérifier les copies suspectes sans créer de bruit médiatique, telles que la projection des copies via un vidéoprojecteur et la classification par salle d’examen. Il a énoncé cinq hypothèses de fraude qui devraient être explorées par le ministère. entre autres : l’aide des surveillants aux candidats, la substitution des copies des candidats par celles traitées par des instituteurs, l’instruction des correcteurs par un DPE ou DCE de majorer les notes, une divergence entre les notes sur les copies et celles relevées par la commission de centralisation et des différences entre les notes centralisées et celles saisies dans les ordinateurs.

M. Balamou a également insisté sur l’importance de mener ces vérifications pour éviter le stress des candidats et de leurs parents. ‘‘Le ministre doit écourter les situations stressantes dans lesquelles se trouvent les candidats de ces six zones et leurs parents. Il est très douloureux d’entendre que des amis ont reçu leurs résultats et sont admis ou non, tandis que d’autres sont encore dans l’incertitude’’, a-t-il souligné, estimant que ce travail pourrait se faire de manière discrète, notamment en vérifiant les copies dont les notes varient entre 7/10 et 10/10.

“C’est-à-dire qu’on suppose qu’un élève qui commence à avoir 7 sur 10 au primaire nécessite une vérification. Dans le fichier Excel, on peut voir les notes qui varient entre 7 et 10. On publie ces notes-là avec les PV, on recherche les copies dans les lots, on les sort, on les corrige. Cela permettra d’alléger le travail des correcteurs”, a suggéré le syndicaliste.

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