Evénements du 4 novembre : Baadiko parle « d’affrontements de factions armées pour le contrôle du pouvoir »

il y a 11 mois 223
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Dans la matinée du samedi 4 novembre dernier, un commando armé a extrait de la maison centrale de Conakry l’ex-chef de la junte capitaine Moussa Dadis Camara et trois de ses coaccusés dans le procès du massacre du 28 septembre 2009.

Au cours des accrochages avec les assaillants, 9 morts ont été enregistrés, dont 4 éléments des Forces de défense et de Sécurité, 3 parmi les assaillants et 2 individus à bord d’une ambulance.
Selon le leader de l’UFD Mamadou Baadiko Bah, ces événements sont d’une extrême gravité et qu’il s’agit d’affrontements de fractions armées pour le contrôle du pouvoir.

« Nous avons ressenti ces événements qui sont d’une extrême gravité. En réalité nous avons assisté, dans ce système de pouvoir par les armes, à des affrontements de factions armées pour le contrôle du pouvoir. Qu’est-ce qu’on a vu dedans, on a vu toutes les scènes de barbarie, ça tire dans tous les sens, devant, derrière, à droite et à gauche, de façon indiscriminée, avec des barbaries, où on se met a tué des gens n’importe comment. Des civils non armés, vous avez vu ces scènes qu’on croyait à jamais révolues. En 1984 lorsqu’on a révélé ce qui se passait au camp Boiro, tout le monde a dit plus jamais ça. Des êtres humains traités comme des animaux. On est installé dans ce système uniquement pour le contrôle du pouvoir. Aujourd’hui les gens ne meurent plus, ils disparaissent. Combien de personnes ont disparu depuis le 5 septembre 2021 ? Ce n’est pas normal, on ne doit pas faire disparaître les gens. C’est extrêmement grave et ça viole toutes les lois internationales. On ne parle même pas la façon dont on a terrorisé des quartiers entiers de Conakry, dans des perquisitions absolument barbares, des gens sans défense, c’est tout à fait insupportable. Tout cela c’est le pouvoir par les armes. On est en train de faire les frais de cette logique. Ce n’est pas le pouvoir de la démocratie, ce n’est pas le pouvoir de l’entente. C’est le pouvoir des armes », a-t-il laissé entendre au cours de son intervention dans l’émission mirador de FIM FM.

Pour rappel, Dadis Camara, Moussa Tiegboro Camara et Blaise Goumou ont été arrêtés quelques heures après l’opération et reconduits à la prison, alors que Claude Pivi est toujours en cavale.

Saidou Barry

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