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Dans une note de service (PM-602-0192) publiée par les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS) le 2 décembre 2025, il est ordonné au personnel de suspendre immédiatement l’examen de toutes les demandes d’asile en cours, quelle que soit la nationalité du demandeur.
De plus, cette note impose la suspension des demandes de prestations en cours — y compris les demandes de carte de séjour (carte verte) et de citoyenneté — émanant de personnes originaires des « pays à haut risque » figurant dans le décret présidentiel (PP) 10949, relative à la restriction de l’entrée des ressortissants étrangers afin de « protéger les États-Unis contre le terrorisme étranger et d’autres menaces à la sécurité nationale et à la sécurité publique, quelle que soit leur date d’entrée ». La Guinée n’est pas incluse dans cette liste, qui comprend : l’Afghanistan, le Myanmar, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen. La proclamation suspend également partiellement l’entrée des voyageurs et immigrants en provenance du Burundi, de Cuba, du Laos, de la Sierra Leone, du Togo, du Turkménistan et du Venezuela, ces pays étant désignés comme à risque intermédiaire.
Cette décision intervient au moment où le président américain — élu sur une plateforme anti-immigration — a publiquement fustigé les Américains d’origine somalienne, qu’il a qualifiés de « déchets » (« garbage » en anglais), affirmant – sans fournir de preuves – que les habitants de ce pays d’Afrique de l’Est ravagé par la guerre étaient «trop dépendants du système de protection sociale américain et n’apportaient que peu de contribution aux États-Unis.» Le président n’a fait aucune distinction entre citoyens et non-citoyens. Ce langage ordurier à l’encontre d’une communauté a alarmé plusieurs associations, qui ont condamné les propos du président américain, connu pour son langage « coloré ».
Des milliers de Guinéens sont arrivés aux États-Unis et y ont demandé l’asile. Certains d’entre eux, originaires du Foutah, ont une apparence physique proche de celle des Somaliens et des Éthiopiens et sont souvent confondus avec eux, notamment à Minneapolis, dans l’État du Minnesota, où réside une importante communauté somalienne et dont la représentante Ilhan Omar, née en Somalie, est une critique farouche de la politique du président américain. Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a déclaré lors d’un meeting pendant la campagne présidentielle qu’il espérait que les Guinéens partis aux États-Unis en empruntant la route du Nicaragua pourraient revenir au pays pour y mener une vie prospère et tranquille.
La communauté guinéenne est surtout concentrée à New York city et s’est fortement mobilisée pour l’élection du maire Zohran Mamdamy d’origine africaine et qui est un fervent supporter de l’intégration des migrants et demandeurs d’asile.
Interrogé par Guinéenews, un Guinéen installé au Minnesota affirme ne pas tenir compte des déclarations de Donald Trump : « C’est un dément qui dit tout haut ce que les extrémistes de son camp lui soufflent. Avant, c’étaient les Mexicains, puis les Haïtiens, accusés de manger des chats et des chiens, puis les Vénézuéliens, ensuite les Afghans ; maintenant ce sont les Somaliens, demain ce sera un autre groupe… Nous, on ne l’écoute plus. Le seul conseil que je donnerais aux Guinéens, c’est de garder leur sang-froid et de respecter la loi. »
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