Les 3 et 5 juillet 2024 sont consacrés aux états généraux sur l’agriculture et l’élevage, organisés à Conakry par le département de tutelle, à la tête le ministre Félix Lamah. Cet événement qui vise à rassembler les principaux acteurs du secteur agropastoral, sera une occasion de discuter des défis et des opportunités, et élaborer des stratégies durables pour le développement du secteur. L’objectif, approfondir le diagnostic du secteur sur le comment traduire le potentiel agropastoral de la Guinée en
levier pour l’autosuffisance, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ceci pour identifier les voies et moyens garantissant un accroissement durable de la production et de la productivité afin de s’assurer de l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle des populations.
C’est devant les acteurs venus de l’intérieur du pays, des représentants des institutions et partenaires de la Guinée, mais aussi de quelques ministres des pays de l’Afrique de l’Ouest que le Premier Amadou Oury Bah de procéder au lancement officiel de ces assises. Grâce à sa diversité agroécologique, à des précipitations annuelles satisfaisantes et à 13,7 millions d’hectares de terres arables, représentant 56 % du territoire national, la Guinée possède un potentiel agropastoral considérable. Cependant, notre peine à aller vers une autosuffisance alimentaire, en raison du fait que la faible mécanisation, l’utilisation limitée d’intrants agricoles modernes, et des infrastructures de production et de commercialisation insuffisantes, restent des défis majeurs.
Pourtant, confie le département, « le secteur agricole est crucial pour la Guinée, occupant 64,41 % de la population rurale et contribuant à 25 % du PIB national en 2020. Malgré les efforts déployés à travers diverses politiques et programmes de développement, les résultats attendus en termes de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté n’ont pas encore été atteints. Environ 45 % de la population rurale vit encore dans la pauvreté, contre 22 % en milieu urbain ».
Parlant du secteur de l’élevage, il est signifié que l’élevage fait face à des contraintes sanitaires et une offre fourragère limitée, avec des investissements publics très faibles. « C’est dans ce contexte que s’organisent les états généraux l’agriculture et l’élevage pour affiner le diagnostic du secteur et élaborer des solutions pour le développement agropastoral ».
Il faut noter que des panels seront animés durant ces assises, ceci pour partage des expériences des pays invités, afin de procéder à l’identification des contraintes dans la mise en œuvre des politiques et programmes existants. Nous y reviendrons !
Sâa Robert Koundouno
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