Escroquerie dans l’obtention des documents judiciaires : le président du TPI de N’Zérékoré monte au créneau

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Depuis l’annonce par le Ministère du Travail et de la Fonction Publique pour le recrutement de nouveaux fonctionnaires, l’affluence est de taille devant les tribunaux du pays. A N’Zérékoré par exemple, des candidats à ce concours sont souvent victimes d’escroquerie dans l’obtention des judiciaires tels que le cassier judiciaire et le certificat de nationalité. Certaines personnes « mal intentionnée » se substituent au parquet pour soustraire des sommes colossales aux candidats.

Une situation qui n’est pas du goût du président du tribunal Mamadou Saliou Diakité, qui est monté au créneau pour dénoncer cela. Interrogé ce mercredi 25 octobre 2023 par le correspondant régional de Kalenews.org, Le patron du tribunal de N’Zérékoré a envoyé une menace non voilée aux auteurs. « Vous savez pour accéder à un concours, il y’a des critères. Parmi lesquels, il faut réunir un certain nombre de documents, ce qu’on appelle d’actes. Il s’agit entre autres du cassier judiciaire et du certificat de nationalité. Ceux qui n’ont pas ces actes, ils doivent s’adresser aux services compétents pour les leur délivrer. Et en occurrence, c’est les greffes des juridictions du pays qui s’en chargent. Il y’a un plan tarifaire pour obtenir ces actes, suivant l’arrêté du 24 août 2023. Suivant l’arrêté conjoint signé par les deux départements sectoriels, le Ministère de l’Économie et des Finances et le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme. Le prix officiel c’est 50 000 GNF pas plus. Cet arrêté a été publié au journal officiel de la République et il est reconnu par tout le monde. Le plan tarifaire est affiché au tribunal ici », précise-t-il avant d’ajouter plus loin.

« Maintenant, celui qui se laisse tromper par une personne tierce étrangère au tribunal, nous n’allons pas prendre les ces responsabilités. Puisque j’ai tenu une réunion l’occasion de laquelle j’ai expliqué dans des moindres détails. Nous nous conformons à l’arrêté conjoint. Pour l’établissement de ces actes, il faut une procédure. Celui-là qui vient pour un jugement supplétif par exemple, le principe voudrait qu’il ait une audience. Donc, il faut que l’audience soit ténue pour l’avoir. Un jugement qui obéit à tout autre jugement. Quand c’est comme ça, il faut réunir un certain nombre de pièces. Il faut faire un certain nombre d’enquêtes pour que ça soit conforme avec les textes de loi, des pièces justificatifs nous amènent à faire un tel jugement. Nous procédons aussi à des auditions pour vérifier. Pour un casier judiciaire exemple qui a des fortes implications, il faut que nous prenions toutes nos dispositions avant de le livrer. Quand vous prenez le casier judiciaire, il faut qu’il soit délivré par les services compétents de la justice, entre autre le procureur de la République, le greffier en chef. Le jugement supplétif est signé par le président du tribunal et le chef du greffe. Le certificat de nationalité est signé par le président du tribunal, cet équivoque il faut l’enlever d’office, pour que les gens sachent quelles sont les autorités habilitées au sein de nos juridictions pour la signature de ces actes. Nous sommes là pour servir des Guinéens et nous le ferons. Personne ne sera privé de ses droits », a-t-il rassuré.

Il terminé son intervention par réitéré qu’ils ne sont pas responsables de ce de ceux qui font de l’arnaque dehors. Il a ainsi invité la population à dénoncer ces « arnaqueurs » et a promu que des poursuites judiciaires seront organisées contre les auteurs.

De N’Zérékoré Gilbert Yoma Neyo Tinguiano Kalenews.org

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