Enseignement supérieur : les résultats définitifs de l’évaluation des IES rendus publics par l’ANAQ

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C’est sur une note de satisfaction que la ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation a présidé, ce mercredi 14 février 2024, la cérémonie de proclamation des résultats définitifs des évaluations des institutions d’enseignement supérieur (IES), pour la session 2022-2023.

À l’initiative de l’autorité nationale d’assurance qualité dans l’enseignement, la formation et la recherche (ANAQ), la cérémonie a connu la présence des cadres du département de l’enseignement ainsi que des représentants des différentes IES à travers le pays.

En plus de l’accréditation et de l’habilitation, l’ANAQ a cette fois procédé au Ranking. Autrement dit à l’évaluation annuelle des performances des IES publiques et privées en vue de leurs classements. Au titre de l’accréditation, sur 53 programmes de formation évalués, présentés par 22 IES, 40 ont été accrédités soit 75% de réussite. En ce qui concerne l’habilitation, sur les 7 IES évaluées, 4 ont été habilitées à délivrer 50 diplômes, soit 57% de réussite. Pour le Ranking, les IES ont été classées par statut (public/privé) et domaine de performance (enseignement, recherche, service à la communauté, gouvernance et infrastructures-équipements).

L’Institut Supérieur des Mines et Géologie de Boké ; l’Institut Supérieur de Technologie de Mamou et l’Institut Supérieur des Sciences Agronomiques et Vétérinaires de Faranah, sont les lauréats des IES publics en rancking. Tandis que les Universités Nongo de Conakry, Roi Mohamed VI et Barack Obama ont raflé les prix des meilleures IES privées.

Après cette étape, ces institutions lauréates devront aller au ranking continental, régional et international. Pour dit-on, avoir tout le crédit dans l’écosystème de l’enseignement supérieur à travers les conventions mondiales relatives à la qualification de l’enseignement supérieur de l’UNESCO que le pays a ratifié.

Au terme de la publication des résultats, le directeur exécutif de l’ANAQ-Guinée, professeur Kabinet Oularé a évoqué les principaux faiblesses constatées lors des évaluations. Ce sont : la faible implication des acteurs du milieu professionnel dans la mise en œuvre des programmes ; l’absence de structures d’accueil, de conseil, d’orientation et d’aide à l’insertion professionnelle des diplômés, la faible implication des comités de programme dans la gestion des programmes, mais aussi la faible maîtrise des référentielles pédagogiques LMD.

S’agissant des recommandations, professeur Kabinet Oularé a, entre autres, sollicité « l’institutionnalisation des cellules internes d’assurance qualité ; la poursuite de la construction, rénovation et équipement des laboratoires et ateliers ; la poursuite de l’assainissement du cadre législatif et réglementaire ; le renforcement de capacités des parties prenantes en LMD et pédagogique universitaire ; la mise en œuvre des recommandations issues des évaluations ; promouvoir la mobilité des enseignants-chercheurs et des étudiants ; promouvoir la coopération et la recherche de financement complémentaire »

En président la cérémonie, Dr Diaka Sidibé a salué la synergie d’action, qui, d’après elle a permis à la culture de l’assurance qualité de s’installer crescendo dans les établissements d’enseignement supérieur publics et privés du pays.

« En cinq (5) ans (2018-2023), l’ANAQ a évalué au total 380 programmes avec 211 accréditations et 50 institutions évaluées dont 28 habilitées à délivrer 352 diplômes », a-t-elle entamé.

Selon elle, les résultats de cette session sont le fruit d’un travail acharné et d’un engagement de chaque membre du personnel, de chaque étudiant et de chaque administrateur des institutions participantes. « Ils sont le reflet de votre dévouement envers l’excellence et votre volonté de vous améliorer continuellement », a-t-il ajouté.

Poursuivant sa communication, la ministre a tenu à rappeler que dans un monde en constante évolution, il est impératif que nos institutions d’enseignement supérieur maintiennent des normes élevées de qualité et d’intégrité académique.

« De nos jours, l’assurance qualité est devenue l’affaire de tous les acteurs de notre sous-secteur et c’est pourquoi chacun doit s’engager sur cette voie pour une meilleure employabilité des diplômés qui est notre défi commun », a-t-elle ajouté, avant d’assurer que son département exploitera les résultats des évaluations de l’ANAQ pour prendre des décisions stratégiques, à savoir l’orientation des étudiants dans les différents établissements, l’octroi de budgets et l’élaboration des contrats annuels de performance.

Enfin, Dr Diaka Sidibé a confié que le but recherché en assurance qualité reste l’amélioration continue de la qualité de la formation. Pour y parvenir, l’enseignante chercheuse a invité toutes les entités évaluées à mettre en œuvre les recommandations formulées par les experts et consolider surtout les acquis relevés afin qu’ils ne soient pas des faiblesses lors des prochaines évaluations.

Des satisfecits ont été remis à toutes les institutions ayant pris part au processus d’évaluation. Des médailles ont été décernés aux meilleures IES publics/privés.

Faut-il le rappeler, depuis cinq (5) ans (2018-2023), l’ANAQ a évalué au total 380 programmes avec 211 accréditations et 50 institutions évaluées dont 28 habilitées à délivrer 352 diplômes.

Alhassane Fofana

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