Enseignement supérieur : le SNAESURS lève la suspension de sa grève et appelle à l’arrêt des cours dans les universités, dès le 3 novembre

il y a 4 heures 30
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Le Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAESURS) a annoncé, dans une déclaration rendue publique, la levée de la suspension de sa grève initialement déclenchée le 18 juillet 2023.

Cette décision, qui prend effet à partir du lundi 3 novembre 2025, fait suite, selon le syndicat, à l’inaction persistante du gouvernement dans l’application du décret D/2024/0027/PRG/CNRD/SSG du 24 janvier 2024 fixant les rémunérations des enseignants-chercheurs et chercheurs guinéens.

 Un ras-le-bol face à la lenteur administrative

Dans sa déclaration, le SNAESURS rappelle les nombreux échanges tenus depuis 2023 avec le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) ainsi qu’avec le Ministère du Travail et de la Fonction Publique. Malgré ces rencontres répétées, aucun résultat concret n’a été obtenu quant à l’application effective du décret présidentiel.

Le syndicat tient d’ailleurs le Ministère du Travail et de la Fonction Publique pour principal responsable de ce blocage administratif. Une position tranchée qui traduit la frustration grandissante du corps professoral et de recherche.

 Une seule revendication, mais essentielle

Le SNAESURS, à travers son Bureau Exécutif National (BEN), maintient une revendication unique : L’application effective du décret D/2024/0027/PRG/CNRD/SSG, notamment en ses articles 4, 5, 6, 8 et 13, portant sur la fixation des rémunérations des fonctionnaires titulaires de grades dans les Institutions d’Enseignement Supérieur (IES), les Centres de Recherche (CR) et les Centres de Documentation et d’Information (CDI).

Le syndicat estime que le respect de ce texte est indispensable pour la dignité professionnelle et la motivation du personnel académique.

 Un mot d’ordre de grève nationale

En conséquence, le BEN du SNAESURS invite toutes les coordinations régionales, les secrétaires généraux de sections et délégations syndicales à prendre des dispositions pour faire respecter le mot d’ordre de grève dans toutes les universités et centres de recherche du pays.

Le communiqué précise que la poursuite des activités de l’année universitaire 2025-2026 est désormais conditionnée à la satisfaction totale de cette revendication.

Un climat social sous tension dans le supérieur

Cette reprise de la grève risque de paralyser le fonctionnement des universités et instituts supérieurs publics du pays. Déjà confrontées à des difficultés matérielles et financières, ces institutions verront probablement leurs calendriers perturbés, au grand dam des étudiants.

La balle est donc désormais dans le camp du gouvernement, sommé d’appliquer un décret pris depuis près de deux ans, au risque d’un nouveau bras de fer avec un syndicat déterminé à aller jusqu’au bout.

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