Enseignement supérieur : Conakry accueille la 42ème session du Conseil des ministres du CAMES

Quelques mois après avoir accueilli avec succès le concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), la capitale guinéenne devient à nouveau le centre de gravité du monde académique africain. Ce lundi, 19 mai 2025, elle a ouvert ses portes à la 42^ème session du Conseil des ministres du CAMES, une rencontre d’envergure panafricaine qui réunit durant deux jours ministres, experts, enseignants-chercheurs et responsables de l’enseignement supérieur du continent, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est dans une atmosphère solennelle que le ministre guinéen de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a procédé à l’ouverture officielle des travaux. Dans son allocution, Alpha Bacar Barry a salué la mobilisation des participants, soulignant leur engagement constant pour le rayonnement de l’enseignement supérieur et de la recherche en Afrique.

Alpha Bacar Barry, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation

« Votre mobilisation pour la réunion de ce comité m’offre l’opportunité de vous féliciter et d’encourager les enseignants-chercheurs et chercheurs qui s’investissent au quotidien dans la qualification de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique en Afrique, aussi bien sur le continent que sur la grande île de Madagascar. Votre présence à cette réunion témoigne de l’intérêt que vous portez aux activités du CAMES, particulièrement à la préparation rigoureuse de la 42^ème session de son instance la plus haute, le Conseil des ministres, dont le fonctionnement technique est assuré par le comité des experts que vous constituez », a-t-il déclaré, mettant en exergue le rôle crucial du comité des experts dans le fonctionnement du CAMES.

Par ailleurs, Alpha Bacar Barry a rappelé l’ambition du gouvernement guinéen de faire de Conakry une « grande capitale scientifique », un centre névralgique autour duquel gravitent les expertises et les projets novateurs dans les domaines de la recherche, de l’innovation et de la formation universitaire. « L’atteinte des objectifs que nous nous fixons en matière de développement de l’enseignement supérieur dépendra de la qualification de notre personnel enseignant-chercheur, de la qualité de nos programmes, de la pertinence de nos partenariats et de la vitalité de notre coopération interuniversitaire », a-t-il insisté.

Au cœur des travaux de cette session figurent l’approbation des résultats issus des travaux d’expertise et la définition des orientations stratégiques pour les prochaines années. Ces assises se veulent également un moment de réflexion sur les réformes nécessaires pour renforcer la qualité de l’enseignement supérieur, la gouvernance des institutions académiques, les partenariats sectoriels et la mobilité interuniversitaire.

Souleymane Konaté, secrétaire général du CAMES, est revenu sur l’importance centrale du conseil des ministres au sein du CAMES.

Souleymane Konaté, secrétaire général du CAMES

« Le Conseil des ministres du CAMES est l’instance politique qui analyse les performances et définit les grandes orientations de notre institution. C’est le lieu privilégié où les grandes décisions de la vie de notre organisation se prennent, à savoir politique générale, résolution et directive, mise en œuvre des programmes et activités statutaires et fonctionnement de l’institution. Il s’agit donc indéniablement d’un moment crucial. Au-delà du bilan des activités, les perspectives sont dessinées en droite ligne de la vision, des missions et des objectifs de notre outil académique d’excellence, le CAMES. Les travaux du comité des experts que nous ouvrons ce jour sont une étape cruciale de ce processus, car permettant de préparer au mieux les décisions et orientations de nos ministres dans le cadre de la gouvernance de notre institution pour l’année à venir. Vos expertises, vos expériences et vos connaissances approfondies de nos systèmes d’enseignement supérieur et de recherche constitueront les filtres nécessaires à l’amélioration des projets préparés par le secrétariat général et qui seront soumises à l’approbation de nos ministres. »

Le CAMES, à travers ses programmes, tels que les comités consultatifs interafricains et les concours d’agrégation, s’affirme comme un pilier du progrès académique africain. La session de Conakry devrait permettre d’en consolider les acquis et d’impulser une dynamique nouvelle, adaptée aux défis actuels de la formation, de la recherche et de l’innovation sur le continent.

Lamine Kaba pour Guineematin.com

Tél. : 620 995 917

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