Emeutes anti délestages à Boffa : la ville paralysée !  

il y a 9 mois 205
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La ville minière de Boffa, située à environ 152Km de la capitale Conakry, est en proie depuis hier nuit à des émeutes anti délestages. Ce lundi, ces manifestations ont repris de plus belle. Les manifestants ont investi les principales artères notamment la route nationale sur lesquelles ils ont érigé des barricades avec des pneus enflammés. Durant toute la nuit dernière, les jeunes ont opposé une violente résistance aux forces de maintien d’ordre qui tentaient de les disperser à coups de gaz lacrymogènes.

« La situation de l’électricité est devenue préoccupante. Le directeur de l’agence EDG de Boffa a décidé de priver Boffa du courant et il l’a fait. Avant l’explosion du principal dépôt pétrolier de Kaloum, le chef d’agence EDG de Boffa avait décidé de réduire la période de fourniture d’électricité de 18 heures à 6 heures du matin, puis il a décidé de la ramener à 1 heure du matin. Il n’a pas pris en compte la souffrance des habitants de Boffa et surtout avec à la canicule. Conséquences des fortes activités minières dans la zone.

À Boffa, dès 22 heures, la chaleur devient insupportable et on ne peut même pas dormir… Regardez, il y a combien de compagnies minières qui ne contribuent même pas au développement de cette préfecture. C’est pour ces raisons que nous sommes descendus dans les rues. Lors de la précédente manifestation, le préfet de Boffa, le gouverneur de la région de Boké ainsi que les sages, ont fait un plaidoyer qui a permis d’améliorer la desserte de 18 heures à 6 heures du matin. Mais pourquoi ce directeur peut-il, par sa mauvaise foi, anéantir tous ces efforts… ? », s’est interrogé Ibrahima Sory Bangoura, l’un des manifestants qu’on a rencontré dans la rue.

Faut-il souligner que toutes nos tentatives de joindre le responsable de l’agence locale d’EDG de Boffa pour avoir ses réactions sur ces propos allégués à son encontre, sont restées vaines jusqu’au moment où mettions en ligne cette dépêche.

Quant à la situation, rappelons-le que pendant ce temps, la circulation était toujours bloquée sur la route nationale Boffa-Boké sur laquelle des émeutiers avaient érigé des barrages.

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