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Malgré la reprise des discussions entre le gouvernement et l’intersyndicale de l’éducation, les négociations ont une nouvelle fois échoué, ouvrant la voie à une reprise imminente de la grève générale illimitée dans le secteur éducatif. C’est ce qu’a confirmé Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE), à l’issue des derniers échanges avec les autorités.
Selon le responsable syndical, une assemblée générale décisive est prévue le lundi 22 décembre 2025 à la Bourse du Travail. Cette rencontre devrait acter la levée de la suspension du mot d’ordre de grève, décidée précédemment à la demande des organisations de la société civile, des centrales syndicales et à la suite des engagements pris par le gouvernement, notamment par les ministres du Travail, de la Fonction publique et le Premier ministre Amadou Oury Bah.
Mais ces engagements n’ont pas été suivis d’effets concrets. « Les négociations ont été ouvertes sur trois points, mais en réalité, il n’y a pas eu d’avancée majeure », déplore Pépé Balamou.
Le premier point de blocage concerne les indemnités de logement et de transport. Le gouvernement aurait accepté leur revalorisation uniquement pour une catégorie d’enseignants du supérieur, refusant de l’étendre aux enseignants du technique et du préuniversitaire. Une position jugée “incohérente” par les syndicats, qui réclament une uniformisation de ces indemnités, estimant que des majorations ciblées ont déjà été accordées dans d’autres secteurs.
Le deuxième désaccord porte sur la prime de fonction des cadres de l’éducation. Bien qu’un décret présidentiel de décembre 2024 prévoit des primes allant jusqu’à 25 millions de francs guinéens pour certains hauts cadres de l’État, les responsables du secteur éducatif se disent lésés. Après avoir perçu ces primes en début d’année 2025, plusieurs cadres ont vu ces montants supprimés dès le mois de mars, sans solution de remplacement. Une situation que les syndicats qualifient “d’injustice flagrante”, dénonçant des primes jugées “dérisoires” pour les directeurs d’école, proviseurs et responsables administratifs de l’éducation, comparées à celles d’autres services déconcentrés de l’État.
Le troisième point de discorde concerne l’engagement des enseignants contractuels. L’intersyndicale accuse le gouvernement de ne pas respecter le protocole, notamment sur la prise en compte des évaluations pratiques déjà réalisées. Malgré des résultats jugés satisfaisants pour de nombreux candidats, aucune proposition concrète n’a été formulée par les autorités, qui ont préféré reporter les discussions à janvier 2026.
À cela s’ajoute la programmation de congés anticipés, interprétée par les syndicats comme “une tentative d’affaiblir la mobilisation”. Face à ce qu’ils considèrent comme une “impasse”, les représentants de l’intersyndicale ont quitté la table des négociations.
Dans ce contexte, l’intersyndicale de l’éducation annonce son intention d’entrer, dès le 5 janvier 2026, date de la rentrée scolaire, dans une deuxième phase active de la grève générale illimitée sur toute l’étendue du territoire national. « La base est déjà mobilisée », assure Pépé Balamou, affirmant que les remontées des 33 préfectures et des 13 communes de Conakry sont largement favorables à la reprise du mouvement.
L’article Éducation : Pépé Balamou annonce la reprise de la grève des enseignants dès le 5 janvier 2026 est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.
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