Éducation & drogue : validation d’un rapport sur la consommation de substances chez les élèves

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L’atelier de validation du rapport de l’enquête nationale sur la consommation de substances chez les élèves des écoles secondaires de la Guinée s’est tenu mercredi 24 avril à Conakry. Il a été initié par l’Institut Itinérant de Formation et de Prévention Intégrées Contre la Drogue et Autres Conduite Addictives (IIFPIDCA).
Au total, 4 236 élèves ont participé à l’étude, l’âge moyen des élèves était de 15 à 18 ans. Les filles représentaient 56,92% de l’échantillon. D’une manière générale, la chicha est la substance la plus expérimentée par les élèves (23, 87%), suivi de l’alcool (15,77%), le tabac (12,98%), le canabis (3,80%), les substances inhalées (1,94%), a révélé rapport.
Dans son discours de bienvenue, le directeur général de IIFPIDCA, Dr Therno Bah a rappelé que la drogue est un problème majeur pour la santé publique en Afrique et dans le monde.
« Aujourd’hui, nous avons des données crédibles. Nous avons travaillé avec un partenaire technique qui est l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et à travers cette étude, nous avons une prévalence de la consommation de la drogue Kush environ 0,9% sur toute l’étendue du territoire national. C’est une préoccupation nationale. L’année dernière, il y a eu plus de 31 décès », a-t-il dit.
Poursuivant son intervention, M Bah a affirmé qu’ils ont enquêté dans les établissements d’enseignement publics et privés au niveau de pré-universitaire, dans 130 écoles sur toute l’étendue du territoire national.
Pour sa part, la représentante de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime, Mouna Eljaouhari a exprimé la volonté de son institution à accompagner le gouvernement guinéen dans la lutte contre la drogue et le crime.
« Le Système des Nations Unies en Guinée considère la lutte contre la drogue et plus particulièrement les piliers de prévention, répression et partenariat comme une priorité. Toute fois, malgré les efforts déjà faits par l’Etat sur le terrain, il reste encore les défis comme l’élaboration des stratégies nationales multisectorielles de la lutte contre la drogue et le renforcement du comité interministériel dédié à cet effet », a-t-elle souligné.
S’exprimant au nom du ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation, Mamadi Dramé a vivement salué cette initiative de l’IIFPIDCA.
Selon lui,  l’extension du réseau de commercialisation et de consommation de drogue est une menace sérieuse pour la paix et pour la stabilité sociopolitiques pour beaucoup de pays dont la République de Guinée.  Car, a-t-il précisé, aucune famille n’est à l’abri de la propagation de la consommation de la drogue en Guinée.
« C’est pourquoi, cette enquête sur la consommation de drogue vient à point nommé afin d’avoir les données qualitatives et quantitatives qui sont comparables à une épidémie », a-t-il fait savoir.
Dans son discours de lancement des travaux, le représentant du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la  Recherche Scientifique et de l’Innovation, Therno Hamid Bah a signalé que la consommation des substances et des troubles liées à la consommation de drogue, constituent aujourd’hui un problème majeur de santé publique, du développement et de sécurité partout dans le monde.
« Mais au niveau de la Guinée, la responsabilité est la nôtre de pouvoir combiner des efforts de ne ménager aucun effort en décentralisant des activités au près de nos partenaires pour que nous puissions en faire une priorité effective », a-t-il martelé.
Poursuivant, il a affirmé qu’il est nécessaire de mettre en place des programmes adéquats pour assurer l’équilibre approprié. C’est à dire, a t il insisté, la prévention primaire qui est le domaine de l’éducation et la prévention secondaire qui est le traitement qui relève du domaine de la santé.
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