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A un an de la fin officielle de la transition guinéenne, en tout cas, selon l’accord dynamique signé entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les autorités de la transition, les voix s’élèvent contre un probable glissement du chronogramme.
L’Union des Forces Démocratiques de Guinée(UFDG) par exemple, parti politique présidé par Cellou Dalein Diallo, l’a clairement signifié à l’occasion de son assemblée générale de ce samedi, 09 décembre 2023.
Mais pour Bella Kamano, président du Rassemblement National pour le Progrès de Guinée(RNPG), tout parti qui a égoïstement rejeté le cadre de dialogue institué, est mal fondé de parler du glissement du chronogramme de la transition, en dehors du cadre de dialogue. Il menace même de les trimbaler en justice.
« C’est d’abord le président Cellou qui a donné le ton lors de sa dernière sortie sur les ondes d’une radio de la place. Donc, je ne me suis pas laissé prendre sans vert, lorsque que son parti assure le relai mais, de manière incompréhensible. Parce que, le président de l’UFDG a dit que le glissement ne sera pas une bonne chose. Cette communication révèle le niveau de compréhension du qualificatif dynamique qui est attribué à l’accord de la CEDEAO par leur président, Cellou Dalein Diallo. En ce sens que, ses propos n’ont pas un caractère hermétique. Comme pour dire qu’il est catégoriquement contre le glissement. Et d’ailleurs, à mon avis, cet accord n’a engagé que les deux entités signataires, les autorités de la transition et la CEDEAO. S’il y a des comptes à exiger, il reviendra aux deux parties de le faire. A la limite, seuls les partis politiques qui ont pris part au cadre de dialogue inclusif et inter-guinéen ont droit d’en parler, parce qu’ils y ont discuté des dix points du chronogramme. Ceux qui l’ont égoïstement rejeté sont mal fondés. Désormais tout parti politique qui parlera du glissement du chronogramme en dehors du cadre de dialogue, notre parti le trimbalera en justice », menace le président du parti RNPG.
A la question de savoir pourquoi son parti veut trimballer les partis politiques qui n’ont pas pris part au cadre de dialogue, et qui parlent de glissement du chronogramme, Bella Kamano répond:
« Je n’ai pas besoin de rappeler qu’en droit, c’est lorsque vous avez accompli votre devoir que vous réclamez votre droit. Participer au dialogue est un devoir patriotique. Ce n’est pas l’inverse. En plus, tant qu’ils en parlent, ils préparent l’esprit collectif soit à l’accepter inconsciemment ou à le rejeter violemment. Seuls les partis politiques qui ont accepté de prendre part au cadre de dialogue ont le droit de critiquer, de recommander ou d’exiger dans les limites, la mise en œuvre du chronogramme. Mais, vous ne pouvez pas rester dans vos bulles d’égoïstes et vous mettre à dénoncer le glissement d’un chronogramme, dont vous avez une ignorance hadale. A cause de leur attitude anachronique, la CEDEAO a usurpé les droits que la charte de la transition a gracieusement offert aux acteurs sociopolitiques guinéens, (article 77). Dans ce cas, quels droits peuvent-ils réclamer alors qu’ils ne sont ni signataires ni membres du cadre du dialogue ? Pourtant, le premier ministre et les facilitatrices sont partis les rencontrer dans leurs QG respectifs avec les dix noix de colas, symbole éponyme du respect, du pardon, de l’union, de la réconciliation, du partage, que sais-je encore ? C’était une première en Guinée, en plusieurs décades de démocratie. Mais, juste parce que leurs leaders ont volontairement choisi l’exil, ils les ont rejetés. Donc pour eux, tant que les leaders ne sont au pays, les guinéens doivent arrêter de se parler, de surcroît, la Guinée même doit cesser d’exister jusqu’à leur retour. Or, la Guinée a existé avant eux et elle survivra sans eux. Il est également important de leur rappeler que chez nous, pour être en tête des initiés de la forêt sacrée le jour des cérémonies, il faut avoir été initié. À date, aucun de ses partis politiques ne peut situer avec exactitude, le niveau d’exécution du chronogramme. Parce qu’ils ont choisi de mal lire l’histoire de leur pays pendant que, les autres l’écrivent en gras », a conclu Bella Kamano dans un entretien au siège de son parti.
Mosaiqueguinee.com